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Un rapport de l’Institut Montaigne propose un concours réservé aux élèves de ZEP pour l’admission aux grandes écoles

3 janvier 2006

Extrait du « Monde » du 03.01.06 : Un rapport prône un concours aux grandes écoles réservé aux élèves des ZEP

Un rapport de l’Institut Montaigne rendu public lundi 2 janvier 2006 préconise la mise en place d’un concours aux grandes écoles réservé aux lycéens des zones d’éducation prioritaire (ZEP). Il se déroulerait après le bac, propose le groupe de réflexion présidé par Claude Bébéar, ancien président d’Axa. Le document est un nouvelle initiative en vue de plus ouvrir les meilleures écoles de commerce et d’ingénieur à la "diversité de la société française".
Les candidats seraient présélectionnés en terminale pour leurs bons résultats et en fonction de critères sociaux pour accéder à ce concours, l’une des 16 propositions concrètes du rapport présenté par le sociologue Eric Keslassy. Les élèves de ZEP choisis devraient suivre une préparation d’été gratuite avant l’épreuve, qui aurait lieu au mois de septembre suivant le bac.

Une fois le concours obtenu, l’Institut Montaigne propose que les élèves soient tenus d’effectuer deux années de formation en alternance ou trois années de formation à l’étranger couronnées de succès, avant d’entrer dans la grande école.

15 % de moyens en plus

Par ailleurs, le rapport souhaite rendre obligatoire l’admission dans les classes préparatoires aux grandes écoles de deux à trois élèves de chaque classe des 38 lycées de ZEP. Et d’anonymiser ces candidatures, comme cela a déjà été proposé pour les curriculum vitae dans l’espoir de contourner la discrimination à l’embauche. L’Institut Montaigne veut que s’établissent des partenariats entre les lycées ZEP, les classes préparatoires, les établissements et les entreprises.
Le rapport s’est inspiré des modèles d’ouverture sociale déjà mis en place par 57 établissements d’enseignement supérieur : concours parallèles, tutorat, information, parcours évitant les classes préparatoires... Il encourage leur généralisation.

Pour financer ses propositions, l’Institut Montaigne prône logiquement l’augmentation des moyens alloués aux ZEP : + 15 %. Il préconise une réforme de la carte scolaire, accusée de "favoriser la formation de ’ghettos sociaux’". Le 15 décembre, la principale fédération de parents d’élèves (FCPE) s’était élevé contre ce qu’elle considérait comme un "tri méritocratique". L’Observatoire des ZEP (OZP) doutait aussi de la proposition de dérogation à la carte scolaire pour l’entrée au lycée des meilleurs collégiens. "C’est difficilement acceptable. Comment peut-on organiser le départ des meilleurs élèves pour des lycées déjà favorisés ?", demandait l’OZP dans un communiqué.

Avec AFP

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Extrait du site «  L’Internaute », le 02.01.06 : Un rapport préconise un concours aux grandes écoles réservé aux ZEP

Lundi 02 janvier 2006, 19h16

Un rapport de l’Institut Montaigne, "espace de réflexion apolitique" présidé par Claude Bébéar, ancien président d’Axa, rendu public lundi, préconise la mise en place d’un concours aux grandes écoles réservé aux lycéens de ZEP et se déroulant immédiatement après le bac.

Constatant qu’"aujourd’hui, nos grandes écoles, en particulier les plus prestigieuses, ne reflètent aucunement la diversité de la société française", le rédacteur de ce rapport intitulé "ouvrir les grandes écoles à la diversité", le sociologue Eric Keslassy, avance "un faisceau de propositions immédiatement opératoires" pour y remédier.

Parmi ses 16 propositions, on trouve celle d’instaurer un concours spécifique aux Zones d’éducation prioritaires (ZEP) pour accéder aux grandes écoles de commerce et d’ingénieur.

Les candidats seraient présélectionnés en terminale pour leurs bons résultats et en fonction de critères sociaux, et devraient suivre une préparation d’été gratuite avant ce concours qui aurait lieu au mois de septembre suivant le bac.

Une fois le concours obtenu, les élèves seraient tenus d’effectuer deux années de formation en alternance ou trois années de formation à l’étranger couronnées de succès, avant d’entrer dans la grande école.

Ce rapport propose également de rendre obligatoire l’admission de 2 à 3 élèves par classe de lycées de ZEP (38 lycées généraux et techniques) dans toutes les classes préparatoires (73.147 actuellement) et de rendre les candidatures dans ces classes anonyme, comme les CV.

Il encourage aussi la généralisation de modèles d’ouverture sociale tels que ceux actuellement pratiqués par 57 établissements d’enseignement supérieur : concours parallèles, tutorat, information, parcours évitant les classes préparatoires...

Avant le bac, M. Keslassy juge nécessaire de mieux "sensibiliser les élèves de ZEP à l’opportunité de faire des études supérieures", mais aussi de créer des partenariats entre les lycées ZEP, les classes préparatoires, les établissements et les entreprises.
Ces propositions passent par l’allocation de plus de moyens (15% supplémentaires selon le rapport) aux ZEP et une réforme de la carte scolaire qui "favorise la formation de +ghettos sociaux+".

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Le rapport de l’Institut Montaigne cité par « l’Humanité ».
Extrait de « L’Humanité » du 07.01.06 : De la ZEP aux grandes écoles sans prépas

Un rapport de l’Institut Montaigne, présidé par Claude Bébéar, parmi seize propositions, préconise la mise en place d’un concours aux grandes écoles réservé aux lycéens de ZEP et se déroulant immédiatement après le bac.

Ce concours spécifique pour accéder aux grandes écoles de commerce et d’ingénieur serait réservé à des candidats présélectionnés en terminale pour leurs bons résultats et en fonction de critères sociaux. Il aurait lieu en septembre, après une préparation d’été gratuite. Une fois le concours obtenu, les élèves seraient tenus d’effectuer deux années de formation en alternance ou trois années de formation à l’étranger couronnées de succès, avant d’entrer dans la grande école.

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