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Présidentielle 2017 : E. Macron veut donner beaucoup plus d’autonomie aux écoles en éducation prioritaire (Les Echos) - Macron et l’éducation : Quel est le sens de la marche ? (J.-M. Zakhartchouk)

23 décembre 2016

Emmanuel Macron et François Fillon : deux des candidats à la présidentielle à avoir le plus précisé leurs intentions en matière d’autonomie du système éducatif.

[...] Emmanuel Macron s’en prend, lui, aux « conservateurs [qui] crient à la rupture de l’égalité républicaine si l’on a le malheur de prononcer le mot "autonomie" » (1). Il est au contraire « urgent de comprendre que l’uniformité n’est pas un facteur d’égalité », écrit-il. Car, si on fait « pareil pour tout le monde », alors « seule une petite minorité s’en sortira ». Il veut donc, par exemple, donner « beaucoup plus de moyens et beaucoup plus d’autonomie » à une école primaire en réseau d’éducation prioritaire, « où 60 % des enfants ne savent ni lire ni écrire en CM2 », qu’à une école de quartier favorisé.
Ce traitement différencié signifie d’y « attirer les meilleurs enseignants en les payant mieux [ou d’]augmenter le nombre d’heures d’enseignement », en faisant « confiance aux acteurs de terrain » qui pourraient « rechercher, organiser et financer les innovations les plus intéressantes ».

(1) « Révolution », XO Editions, novembre 2016.

Extrait de lesechos.fr du 22.12.16 : Un concept à géométrie variable pour les candidats à la présidentielle

 

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[...] Et à mieux cerner ce que pourrait être un enseignement « plus individualisé » (on aurait mieux aimé le terme « personnalisé » et on voit peu la dimension collective, l’entraide, le travail en équipe). Certes, nous sommes loin de la vision caporaliste, autoritaire et peu centrée sur les élèves de beaucoup d’autres candidats à la présidentielle.
Il ne suffit pas de brandir l’autonomie et la fin de l’uniformité : que pense E.Macron de la réforme du collège qui va pourtant dans ce sens de la diversification des pratiques, du socle commun qui assure un substrat minimal permettant ensuite la prise en compte de différences sans créer une école à deux vitesses ? On ne peut prétendre tout réinventer et il faut savoir se situer par rapport à l’existant, par rapport à l’action d’un gouvernement dont le candidat faisait partie il y a encore peu de temps…
Il ne suffit pas de proclamer un acte de foi dans l’innovation : « permettre aux acteurs de l’éducation de pouvoir « innover, à l’époque d’Internet et du téléphone portable » afin de mieux correspondre aux attentes d’un monde en mutation. » Au passage, si notre monde est bien celui d’internet et des nouvelles technologies, il est aussi celui des dangers du réchauffement climatique, et il serait important dès lors qu’on parle d’éducation qu’on aborde cette question complètement marginalisée : que peut l’école pour sensibiliser les jeunes aux enjeux gigantesques de cette question ?

Extrait de educpros.fr du 20.12.16 : Jean-Michel Zakhartouk : Macron et l’éducation : quel est le sens de la marche ?

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