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Nathalie Mons, sociologue et présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), analyse les résultats de l’étude de l’OCDE.
[...] Certaines réformes mises en place pendant le quinquennat de François Hollande mériteraient-elles d’être conservées après son mandat ?
La feuille de route était bonne au départ : investir sur le primaire, instaurer une différenciation pédagogique, créer les Espe pour former les enseignants, scolariser davantage les enfants de moins de trois ans, miser sur une éducation prioritaire plus orientée sur les apprentissages des élèves… Mais ce qui a surtout fait défaut, c’est la mise en œuvre de ces politiques et un dispositif de pilotage de ces mesures. La différenciation, les Espe, oui, mais cela ne peut pas se faire sans formation continue. Scolariser les moins de trois ans, oui, mais cela n’a pas été suffisamment appliqué. De bonnes mesures ont été prises pour l’éducation prioritaire, notamment la rénovation de la carte et la mise en place d’un réseau de formateurs, mais la formation continue des enseignants n’a pas été assez faite, notamment au collège.
Extrait de lepoint.fr du 07.12.16 : Pisa 2015. "Le collège unique réduit les inégalités"
Note du QZ Cette déclaration contraste fortement avec la sévérité du rapport du Cnesco publié fin septembre 2016 quant à l’efficacité de l’éducation prioritaire, rapport qui avait déclenché de nombreuses réactions et analyses.