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Polémiques autour de méthodes et mouvements pédagogiques : Espérance banlieue, Eclore (en maternelle), pédagogie Montessori et "ultrapédagogie"

21 mars 2017

De la querelle intellectuelle qui oppose les tenants et les adversaires de la pédagogie, il était d’usage de dire qu’elle n’atteignait ni les salles de classe ni le grand public. Non seulement c’est de moins en moins vrai, mais un troisième larron entre en scène : l’ultrapédagogie

[...] Mais la montée d’un courant n’élimine pas les autres. Si l’école de l’autorité, du mérite et des fondamentaux a le vent en poupe dans l’électorat de droite et dans une partie de la gauche, il existe aussi, simultanément, une forte aspiration à une « autre » école  : du bonheur, du bien-être, de l’épanouissement, de la créativité... très présente dans une partie du public qui se désespère de retrouver à travers ses enfants, presque inchangée, l’école « d’avant ». Cette aspiration peut s’affranchir de la complexité qui caractérise les problématiques scolaires, et bénéficier elle aussi d’une audience massive, comme l’a démontré l’ex-professeure des écoles, Céline Alvarez, avec son livre Les Lois naturelles de l’enfant.

Extrait de lalettredeleducation.fr : L’éducation, aux prises avec des aspirations contradictoires

 

Innovantes ou réac ? 5 questions sur les écoles Espérance banlieues

Ces écoles Espérance banlieues sont conçues comme la vitrine médiatique d’un milieu qui milite pour le développement des écoles hors contrat. François Fillon veut les soutenir, leurs détracteurs les jugent réactionnaires.

[...] Comment fonctionnent ces écoles ?
Il existe huit établissements hors contrat Espérance banlieues. Ils ont été créés dans des quartiers jugés "en grande urgence éducative" par la fondation : Montfermeil, Asnières-sur-Seine, Marseille, Roubaix, Mantes-la-Jolie, Sartrouville, Pierre-Bénite et Saint-Etienne. Les écoles ne reçoivent pas de subvention directe de l’Etat, ne sont pas tenues d’appliquer les programmes scolaires et recrutent les professeurs qu’elles souhaitent.

Présentées comme aconfessionnelles, elles accueillent les élèves du CP à la 3e et sont payantes (50 à 75 euros par mois pour le premier enfant selon leur site). Les cours sont dispensés en petits effectifs – 15 élèves par classe contre 23 en moyenne dans le public en élémentaire –, par des professeurs qui sont "plutôt des éducateurs", et qui "pratiquent la pédagogie positive", précise Eric Mestrallet. [...]

Extrait de #nouvelobs.com du 19.03.17 : Innovantes ou réac ? 5 questions sur les écoles Espérance banlieues

 

Paul Devin, Secrétaire général du SNPI FSU

Montessori : fer de lance de la marchandisation du service public d’éducation

L’association Éclore démarche actuellement des recteurs pour leur proposer un projet expérimental en classe maternelle. Elle prétend avoir le soutien du cabinet de la ministre, ce qui reste à vérifier, et avoir recueilli l’avis favorable de plusieurs académies.

[...] La manœuvre devient évidente à l’énoncé des objectifs. Alors qu’on se donne tous les atours d’une méthode rigoureuse et objective, les finalités sont énoncées sans ambages : « La démarche de l’association Éclore est de mettre en place une expérimentation favorisant le déploiement de la pédagogie Montessori dans le système de l’Éducation Nationale ».

Le ministère laissera-t-il les académies mettre en œuvre une opération qui livrera la formation des enseignants et la préconisation pédagogique au secteur marchand ?

Extrait de mediapart.fr/paul-devin/blog du 16.03.17 : Montessori : fer de lance de la marchandisation du service public d’éducation

 

[...] Voici par ailleurs l’essentiel de la conférence donnée par Philippe Meirieu qui a proposé aux participants "sept invitations", parce qu’ "une invitation on peut la refuser". Ces 7 invitations tenaient lieu de "conclusion provisoire" du colloque, mais aussi de réponse aux pamphlets récents contre les pédagogues, parce que les pédagogues ne font jamais de pamphlets, seulement des essais (Rousseau) alors qu’ils sont la cible de pamphlétaires, comme Rousseau face à Voltaire….

A ce sujet, Philippe Meirieu revient sur l’opposition traditionnelle entre pédagogues et anti-pédagogues. On oublie, dit-il, qu’un "troisième larron" a depuis émergé, il fait référence à "la mode de la pédagogie Montessori-Alvarez", qu’il qualifie de "familialiste". En effet, il y voit un repli sur des valeurs familiales, et constate d’ailleurs que les "anti-pédago" évitent de s’en prendre à ces "hyper-pédagos". Il faut au contraire, pense-t-il, aller jusqu’au bout dans le combat pour une Éducation nouvelle... au sein de l’école publique, où on apprend ensemble, dans un lieu qui doit faire rupture avec l’univers familial, et qui a pour une fonction d’émancipation : Il ne s’agit pas d’enfermer l’élève "là d’où il vient", mais de l’accompagner "vers là où il va".

Extrait de touteduc.fr du : Ce qui interpelle l’école aujourd’hui (le colloque d’Education & Devenir, de la FESPI et du CRAP-Cahiers pédagogiques)

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