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Ouverture d’un 19e Epide. à Toulouse. Enquête sur les résultats des jeunes sortis depuis 2015 (ToutEduc)

31 mars 2017

Décrochage : un 19e EPIDE, à Toulouse, portera de 2 655 à 2 805 le nombre de places ouvertes à des jeunes décrocheurs

Une ouverture programmée le 25 avril 2017 avec 73 jeunes volontaires, retenus pour l’instant sur les 200 candidatures reçues ; 150 jeunes d’ici la fin de l’année qui seront encadrés par 54 agents ; 5,4 millions d’euros consacrés à l’aménagement : telle est la première image qui a été donnée à la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et à celui de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, accompagné de son secrétaire d’État chargé des sports, du 19e établissement pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE), inauguré à Toulouse ce jeudi 23 mars 2017.
Cette nouvelle structure permettra, selon la directrice générale de l’EPIDE, Nathalie Hanet, de porter dans un mois à 2728 le nombre de places ouvertes pour ces jeunes en France, puis à plus de 2800 d’ici la fin de l’année. En 2015, indique-t-elle, l’établissement avait déjà fortement augmenté sa capacité d’accueil, de 25 %, en ouvrant 600 places supplémentaires. Une inauguration qualifiée d’ "exceptionnelle" par Patrick Kanner, parce qu’elle clôture avec l’une "des priorités jeunesse du gouvernement", les visites de ministres, désormais suspendues avec la période de réserve qui s’ouvre en amont des élections présidentielles.

Cette structure, dont l’ouverture a été décidée en 2015 alors que la grande Occitanie ne comptait jusque là aucun EPIDE, accueillera des jeunes, volontaires, peu ou pas qualifiés, éloignés de l’emploi et âgés de 18 à 25 ans. Durant huit mois en internat, ils doivent bénéficier d’une remise à niveau des savoirs de base et construire un projet d’insertion sociale et professionnelle, notamment grâce à des stages, au nombre de 4, dans des entreprises partenaires, et sous l’accompagnement d’une équipe de professionnels de l’éducation, de l’insertion professionnelle et du travail social, et d’anciens militaires (qui représentent environ 40 % des effectifs). Le cadre dit "structurant" se veut en effet "d’inspiration militaire" : port de l’uniforme, fonctionnement en section, ordre serré, cérémonie des couleurs...

Une enquête pour connaître ce que sont devenus les jeunes sortis depuis 2015

"Une belle aventure" et "un succès", selon Patrick Kanner qui indique que cette mise en œuvre a été possible grâce à "l’alchimie État, parlementaires et collectivités". Aujourd’hui, 1 100 collaborateurs œuvrent pour les EPIDE, 3 500 jeunes y passent chaque année et 30 000 depuis leur ouverture, décidée en 2005 par Michèle Alliot-Marie, dont le ministre a salué l’initiative.

Les sorties positives, c’est-à-dire ceux qui sont en emploi de plus de deux mois ou en formation, sont passées, selon Nathalie Hanet, de 50 % l’an passé à 52 % cette année. Pour elle, il faut néanmoins y ajouter des "sorties dynamiques", celles qui concernent des jeunes qui n’ont pas abandonné mais sont en attente d’un emploi ou une formation, ce qui porte à 58 % ce taux de sorties "positives". Un bon taux, estime-t-elle, dans la mesure où ceux qui sont recrutés "sont sortis très précocement du système" (niveaux VI et V bis, c’est-à-dire entre la 6e et la 3e ou en cours de CAP ou BEP avant l’année terminale). Mais aussi parce que "91 % d’entre eux n’ont aucun diplôme" (autre que le certificat de formation générale ou le diplôme national du brevet). Une enquête de suivi de cohorte vient d’être lancée pour voir ce que sont devenus les jeunes sortis depuis 2015, enquête dont les résultats devraient être connus cet été. Elle ne concernera pas que les "sorties positives", mais aussi les autres "pour voir s’ils ont réussi à se structurer grâce à ces parcours".

Un 20e EPIDE programmé dans le Gard pour fin 2018

Concernant la mixité, la directrice générale de l’EPIDE a indiqué que les effectifs étaient constitués pour 26 % de filles. Un taux qui s’explique, selon elle, par le fait que davantage de garçons quittent le système scolaire précocement, l’image "militaire" qui peut "rebuter" même si cette observation n’a pas "été mesurée" et le fait que des familles s’opposent à l’intégration de leurs filles dans un internat mixte (même si les chambres ne le sont pas).

De jeunes volontaires étaient également présents pour témoigner de leurs parcours, effectués dans d’autres EPIDE. "Un petit peu dur au départ", raconte l’un d’entre eux interrogé sur la discipline à suivre, "mais quand on est en fin de parcours, on se dit que ça va nous manquer !" Message transmis à ceux qui vont intégrer prochainement celui de Toulouse ? "Accrochez-vous et dites-vous que plus c’est long plus c’est bon !"

Un 20e EPIDE ouvrira également en région Occitanie d’ici fin 2018, dans le Gard, entre Nîmes et Alès.

Extrait de touteduc.fr du 23.03.17 : Décrochage : un 19e EPIDE, à Toulouse, portera de 2 655 à 2 805 le nombre de places ouvertes à des jeunes décrocheurs

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