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"Le "bon devoir, c’est celui que l’élève peut faire seul"
Séverine Kapko
A l’heure où le ministère de l’éducation nationale est à la recherche d’un scénario pour supprimer les devoirs à la maison - suppression préconisée dans le rapport issu de la concertation pour la "refondation de l’école" convoquée cet été -, Séverine Kakpo, enseignante-chercheuse en sciences de l’éducation, publie une enquête sur la mobilisation des familles populaires autour de cet enjeu. Un travail de terrain d’une année environ que cette ex-professeure de lettres en Seine-Saint-Denis a mené, dans les quartiers populaires de la périphérie parisienne, auprès d’une vingtaine de familles dont les enfants sont scolarisés à la charnière de l’école primaire et du collège. Les résultats de ce travail ethnographique viennent étayer les données de l’Insee : loin du cliché sur la "démission parentale", les familles populaires ont foi en l’utilité des devoirs, s’investissent chaque soir - ou presque. Et si l’abolition des devoirs, officiellement interdits depuis 1956, n’était pas le véritable enjeu ?
Extrait de lemonde.fr du 15.11.12 : "Le "bon devoir, c’est celui que l’élève peut faire seul" (Séverine Kapko)