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"A la recherche de l’autonomie des établissements", par Annie Feyfant. Dossier de veille de l’Ifé, n°118, mai 2017, 24 p.

23 mai 2017

Dossier de veille de l’IFÉ :

À la recherche de l’autonomie des établissements

n°118, mai 2017

Auteur(s) : Feyfant Annie

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Résumé :
Alors qu’en France l’autonomie des établissements scolaires est revenue dans les débats, à l’occasion de la campagne pour les élections présidentielles, la question se pose des modalités de cette autonomie. Les options imaginées sont-elles inspirées par celles qui ont été choisies dans les différents pays européens ? Les justifications qui en sont données par les responsables éducatifs de ces mêmes pays permettent-elles d’éclairer les choix à venir ?

Le Dossier de Veille de l’IFÉ de mai 2017 explore la littérature de recherche afin de décrire les facteurs de cette décentralisation aux portes de l’établissement et pour les acteurs au sein de l’établissement. Au-delà de l’autonomie structurelle, certaines recherches se sont intéressées à l’autonomie pédagogique de l’établissement, aux personnels participant de cette autonomie et, pour quelques unes d’entre elles, à l’impact sur les apprentissages.

[...] Conclusion
[...] Le choix de s’intéresser à l’autonomie du point de vue de l’établissement et de ses acteurs et in fine de son impact sur les apprentissages ne répond pour autant pas aux questions que ces mêmes acteurs se posent sur les finalités sous-jacentes d’une volonté politique d’une plus grande autonomie. Cette volonté a été associée à des pratiques plus proches d’une « économie
libérale » que d’une volonté de service public. Comme pour la plupart des sujets liés à l’éducation, il semble bien que l’uniformisation des pratiques, des enseignements, des normes et évaluations s’accommode assez mal des contextes éducatifs divers. La lecture des travaux de recherche, que ce soit
ceux portant sur les expériences de reddition de compte stricte ou ceux traitant d’une autonomie plus « scandinave », montrent que décréter l’autonomie des établissements ne peut s’affranchir d’une certaine centralisation ni surtout d’une prise de responsabilité de tous les acteurs. Il ne s’agit pas de mettre en place une autonomie qui mettrait en concurrence les différents éléments du système
éducatif (structures et individus) et qui, sous couvert de performativité, pourrait standardiser un apprentissage minimal, entrainant un désinvestissement des parties prenantes en faveur d’un enjeu éducatif majeur.

[...] De même qu’il convient de différencier sa pratique en classe, il convient de différencier les pratiques d’organisation, de gestion, de formation, in situ
, de penser en termes de transformations pédagogiques. Il s’agit de ne pas oublier que « les politiques doivent s’inscrire dans la durée pour espérer garantir l’équité et l’égalités des chances dans un système éducatif. Dix ou vingt ans ne suffisent pas pour parvenir à pareil résultat »
(Sahlberg, 2009), et qu’« il n’y a pas d’autonomie sans responsabilités collectives et sans intelligence collective, et l’intelligence collective est un construit
 » (Bouvier, 2015). Changement de paradigme, de culture, de politique éducative ?

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