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La nouvelle Troisième et le socle commun

14 septembre 2004

André Legrand, ancien Recteur, ancien Directeur des écoles puis des collèges et lycées au Ministère de l’Education Nationale, ancien Président d’Université, est de ceux qui connaissent le mieux le système éducatif. Fort de cette expérience, il réagit pour Education & Devenir à la « nouvelle troisième » décidée par F. Fillon.

http://education.devenir.free.fr/Tr...

Voir aussi sur le même sujet la prise de position d’E&D avec un groupe d’associations et de syndicats

http://education.devenir.free.fr/co...


Extraits :

Collège : le socle commun en question

Les ministres, quels qu’ils soient, sont décidément incorrigibles. Voici des mois qu’on nous tient en haleine avec la tenue d’un grand débat sur l’Ecole. Et voilà que, sans débat préalable, sans consultation antérieure, sans écoute autre que celles qui se sont déroulées à huis clos dans le cabinet du nouveau ministre, à un moment bien antérieur à la remise de propositions auxquelles on a déclaré attacher tant d’importance, on nous a sorti un projet visant à tordre le cou au collège unique.

Ce n’est pas l’idée même d’une nouvelle troisième qui me fait problème. Pas plus que ne me gêne l’idée qu’il faut bien, à la fin du collège, trier les élèves pour les répartir entre les diverses voies de formation qui s’ouvrent à eux, dans le respect maximum de l’égalité de traitement, de l’équité et de la justice. C’est pourquoi, lorsque nous réfléchissions à un cycle constitué par la seule classe de troisième, deux conditions nous semblaient indispensables à respecter.

D’une part la définition d’un socle de connaissances commun à tous les élèves, il fallait que le socle commun des connaissances et des aptitudes qui restent à acquérir au cours de la troisième reste largement majoritaire par rapport à la part optionnelle, il fallait que les ambitions restent élevées pour tous les élèves. Et il fallait que le socle commun soit largement constitué par des matières très diversifiées.

Et si l’on veut maintenir à la fin de troisième son rôle de palier essentiel, il faut d’abord que le contenu des enseignements proposés aux différentes classes et que le profil des enseignants appelés à les dispenser ne soient pas trop différents d’un public à l’autre.

Si ces conditions ne sont pas remplies on aura simplement ramené à la fin de la quatrième le palier essentiel d’orientation. Et, à une époque où tout indique l’importance de la scolarité commune pour la constitution du lien social, on aura simplement tronqué la durée du collège unique.

André LEGRAND

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