> Carte de l’EP et Carte scolaire en EP, > Carte scolaire en EP : Mouvements de protestation > Les ZEP dans la grève du 2 février 2006

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les ZEP dans la grève du 2 février 2006

2 février 2006

Extrait du site « Nouvel Obs.com », le 01.02.06 : Grève et manifestations des fonctionnaires jeudi dans toute la France

Les sept fédérations de la Fonction publique appellent à une journée nationale de grève et à des manifestations jeudi dans toute la France pour exiger une hausse des salaires au moins égale à l’inflation en 2006, après l’échec des négociations avec le gouvernement sur ce dossier pour la huitième année consécutive.

Le gouvernement a décidé unilatéralement d’appliquer une hausse de 0,5% au 1er juillet prochain et de 0,5% à compter du 1er février 2007 pour les 5,2 millions de fonctionnaires, alors que les syndicats demandaient 1,8% pour la seule année 2006.

A Paris, un défilé est prévu jeudi après-midi entre la place de la République et la place Saint-Augustin. Le rassemblement commencera vers 14h.

Les protestataires dénoncent également les restrictions budgétaires et les suppressions de postes, notamment à l’Education nationale où les cinq fédérations enseignantes appellent à cesser le travail et à rejoindre les manifestations. Les établissements scolaires pourraient tourner au ralenti tout au long de la journée.
La FSU, première fédération de l’Education, table sur "40% à 50% de grévistes, avec de fortes disparités en fonction des académies".

Concernant les moyens, les enseignants dénoncent notamment la poursuite des suppressions de postes dans le cadre de la carte scolaire prévue pour la rentrée de septembre 2006, ou encore la redéfinition des Zones d’éducation prioritaire (ZEP).

Mardi, face à la multiplication des occupations d’établissements scolaires depuis deux semaines, notamment en Seine-Saint-Denis, le ministre de l’Education nationale Gilles de Robien a décidé de repousser d’un an ce projet accusé par les syndicats d’enlever des postes et des dotations à certaines écoles.

Pour les autres secteurs, de "légères" perturbations devraient affecter le trafic aérien, via des arrêts de travail à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). La direction d’Air France prévoit d’assurer jeudi "la totalité de son programme long-courrier", et "de légères perturbations et quelques annulations sur le réseau moyen-courrier".

Mais ce mouvement n’aura aucune incidence pour les transports publics, notamment la RATP et la SNCF où les agents ne relèvent d’aucune des trois Fonctions publiques (Etat, Hospitalière, Territoriale), et les salaires se négocient directement avec les directions des deux entreprises chaque année, pas avec le gouvernement.
Les syndicats de fonctionnaires restaient, mercredi, très prudents quant au succès de la mobilisation de jeudi.
"Ca va être une journée difficile, notamment parce que malgré nos demandes répétées, aucun syndicat n’a voulu donner une suite unitaire à la journée interprofessionnelle de mobilisation du 4 octobre dernier", explique-t-on à la CGT. "Il risque d’y avoir une difficulté de perception sur le mode ’pourquoi seulement maintenant ?"

Certains syndicalistes pointent également du doigt le fait que trois fédérations (CFDT, CFTC et UNSA) ont tout de même signé un accord sur des mesures statutaires et sociales avec le ministre de la Fonction publique Christian Jacob, tout en appelant à descendre dans la rue sur les salaires.

"Cet accord est de nature à jeter le trouble. Signer un accord sur deux volets en appelant à la grève sur le troisième, avec en plus le ministre qui estime que les trois sont liés, n’aide pas franchement à la clarté", souligne le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri.

Malgré tout, les syndicats entendent aussi faire de cette journée un "tremplin" pour les manifestations contre le contrat première embauche (CPE) du 7 février prochain. AP

Jean-Marie Godard

Répondre à cet article