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Apprendre à lire et à comprendre : le cas des élèves allophones
Karine Hurtevent
Une professeure de français accueillant des élèves allophones le plus souvent non-lecteurs, s’inspire de la méthode naturelle de lecture et d’écriture de Célestin Freinet pour les faire entrer dans l’apprentissage d’une nouvelle langue, et simultanément dans le déchiffrage et la lecture-compréhension. Dans cette initiative conjointe avec une professeure documentaliste, tout est mis en œuvre pour susciter le plaisir de lire.
Comment faire lire des textes de la littérature de jeunesse en français à des élèves qui ne parlent pas le français et ne maîtrisent la lecture dans aucune langue ? Professeure de français en unité pédagogique pour élèves allophones arrivants-non scolarisés antérieurement (UPE2A-NSA), mes objectifs sont pourtant l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, en même temps que l’acquisition du français langue étrangère (FLE) puis langue seconde (FLS).
Les élèves accueillis en UPE2A-NSA de collège sont des jeunes de 11 à 17 ans. Ils sont soit non lecteurs complets réellement « non scolarisés antérieurement », soit lecteurs débutants qui ont appris que l’écrit est un code et acquis des principes de déchiffrage pendant quelques mois ou années de scolarisation. Or, le système scolaire attend d’un élève de cycle 3 qu’il soit un lecteur autonome, contrôlant sa compréhension et capable d’interpréter des textes littéraires [1].
Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 16.03.18 : Apprendre à lire et ç comprendre : le cas des élèves allophones