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Extrait du « Bien public » du 15.02.06 : Collège Epirey : Le jeu de chaises musicales
Les élèves vont être répartis dans trois établissements.
Annoncée le 17 décembre, la fermeture du collège Epirey de Dijon entraîne un redéploiement des élèves dans trois collèges. Il s’accompagne d’ouvertures de classes mais l’avenir des moyens ZEP et celui des personnels du collège restent des questions préoccupantes pour la FCPE.
Huit contre huit. Aux huit classes qui disparaîtront consécutivement à la fermeture du collège Epirey, dans le quartier des Grésilles à Dijon, va répondre l’ouverture de huit autres « divisions », en septembre prochain, dans les établissements chargés d’accueillir les élèves. François Cauvez, l’inspecteur d’académie, l’a annoncé lundi 13 février à Bruno Lombard, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves de Côte-d’Or (FCPE) qu’il recevait. Quatre de ces huit classes seront ouvertes au collège Jean-Rostand de Quetigny, trois autres au collège Carnot et une dernière le sera à Champollion. Le nombre de classes plus important à Quetigny s’explique par le fait que c’est dans cet établissement que seront accueillis les élèves d’Arc-sur-Tille jusque-là scolarisés à Champollion. Ce jeu de chaises musicales a toutefois ses limites puisque, afin de respecter le cycle des élèves, ceux d’Arc-sur-Tille qui vont passer en classe de 3e en septembre prochain pourront poursuivre leurs études à Champollion et y passer leur brevet des collèges. 74 élèves d’Epirey iront pour leur part à Carnot.
François Cauvez précise qu’un tel dispositif permettra de maintenir une réelle mixité sociale : « par classe, nous aurons entre deux et quatre élèves issus du collège Epirey ». Un bon point dans l’absolu sauf que pour le président de la FCPE, il semble indispensable que les moyens Zone éducation prioritaire (ZEP) auparavant consacrés au collège des Grésilles « suivent » ces élèves dans leurs nouveaux établissements respectifs, d’une manière ou d’une autre. Et là, rien n’est prévu pour l’instant.
Moyens ZEP maintenus pour les écoles
« Nous craignons, ajoute Bruno Lombard, un choc des cultures, notamment pour les élèves d’Epirey qui iront à Carnot. C’est un formidable pari de mixité sociale et nous sommes tout à fait d’accord sur le principe. Néanmoins, il y faut l’accompagnement nécessaire ». Cela pourrait, toujours selon le vœu de la FCPE, prendre la forme de nominations d’enseignants d’Epirey dans les collèges Carnot et Champollion. « Cette question des nominations reste de la compétence du recteur, précise François Cauvez, qui a déclaré attacher une importance toute particulière aux mutations mais, pour l’instant, la liste des postes vacants n’est pas connue. »
Les moyens ZEP consacrés aux écoles des alentours d’Epirey sont, eux, maintenus, au moins pour 2006. Mais, comme le précise l’inspecteur d’académie, « nous fonctionnons en rythme annuel sur ces questions ». Impossible, donc, de savoir s’ils seront pérennisés au-delà de l’année scolaire 2006-2007. Quoi qu’il en soit, la FCPE compte bien solliciter sur la question de l’accompagnement les moyens du Projet éducatif local (PEL), dépendant de la municipalité dijonnaise : « Nous pourrions ainsi mettre en place, si nécessaire, du soutien scolaire et nous allons également assurer des permanences d’accueil pour les parents d’élèves d’Epirey qui iront à Carnot » conclut Bruno Lombard.
Berty Robert
Bernard Depierre va rencontrer les parents
Le rendez-vous est fixé au 2 mars prochain. Bernard Depierre, vice-président du conseil général et président de la commission de l’éducation se rendra ce jour-là au collège Epirey pour une réunion d’information à destination des parents d’élèves et des enseignants. « Nous allons également, précise-t-il, organiser une visite des collèges Champollion et Carnot pour les élèves d’Epirey qui y iront à partir de l’an prochain. Elle aura lieu avant les vacances de pâques. C’est une manière de boucler la boucle sur ce dossier, afin que tous les acteurs en soient informés.
Mais il faut à présent que tous les moyens soient mis en place par les services de l’Education nationale afin d’accompagner ce changement. Enfin, il faut noter que le conseil général va consacrer 120 000 euros supplémentaires à partir de septembre 2006 pour assurer la dualité du transport scolaire pour les collégiens d’Arc-sur-Tille dont une partie (les classes de 3ème) continuera à fréquenter Champollion, alors que l’autre ira au collège Jean-Rostand de Quetigny