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Le mouvement dans les ZEP de Seine-Saint-Denis

24 février 2006

Extrait de « VousNousIls » du 23.02.06 : Nuit militante dans une dizaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis

Des professeurs et parents d’élèves ainsi que le Snes ont annoncé jeudi soir qu’ils occupaient pour la nuit une dizaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ou y organisaient des soirées de discussions.

"Il y a très peu de personnes qui restent, ça reste symbolique", a déclaré de son côté l’inspecteur d’académie, Jean-Pierre Delaubier, sur la base des premiers retours.

Selon le Snes-FSU, premier syndicat d’enseignants du second degré, des occupations avaient lieu dans quatre collèges classés Ambition réussite (ou EP1) dans le plan pour l’Education prioritaire de la rentrée 2006 : Jean Moulin (Aubervilliers), Jean Vilar (La Courneuve), Debussy (Aulnay-sous-Bois) et République (Bobigny).

"Avec ces occupations, nous voulons montrer que la lutte continue contre la politique éducative du gouvernement : la loi Fillon, la réforme des Zep, l’apprentissage à 14 ans", a rappelé Goulven Kerien, secrétaire général du Snes-93.
Des actions étaient également en cours, selon la même source, au collège Jean Jaurès (Villepinte), Jacques Jorrissen (Drancy), Robespierre (Epinay-sur-Seine), Jean Jaurès (Montfermeil), Travail (Bagnolet) et dans deux lycées : Liberté (Romainville) et Frédéric Bartholdi (Saint-Denis).

Au collège Jorissen, une trentaine de professeurs étaient "sympathiquement pris en otages" par des parents d’élèves, a annoncé Bénédicte Driard, représentante de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves.
Cette mère explique "avoir très peur d’une éducation à deux vitesses et de l’apprentissage à 14 ans. Nous voulons un avenir pour nos enfants dans le 93".

"Collège Travail occupé par les parents, bonsoir" : à Bagnolet, les parents également mobilisés se relayaient au standard téléphonique. Depuis un mois, ils revendiquent avec les enseignants des effectifs supplémentaires et un classement en zone d’éducation prioritaire (ZEP) pour ce collège où une enseignante a été agressée mi-janvier.

Au collège République à Bobigny, une trentaine de professeurs étaient réunis, le temps de la soirée, pour s’accorder sur une position commune, selon Julien Chalvet, professeur de SVT. "Nous sommes classés EP1 mais les moyens supplémentaires proposés ne nous permettront pas de faire des classes dédoublées, estime ce professeur.
Avant les vacances scolaires de février, une quinzaine d’établissements du département avaient tour à tour organisé des occupations nocturnes.

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