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Mouvement de grève dans la ZEP de Bobigny (93)

19 mai 2006

Extrait du site « VousNousIls », le 19.05.06 : Réforme ZEP : des enseignants en grève à Bobigny s’estiment désavantagés

Les enseignants du collège République de Bobigny, en grève depuis le 2 mai, ont réclamé jeudi, dans un communiqué, que les effectifs supplémentaires inscrits à la réforme des ZEP soient à la mesure de la taille de leur collège, l’un des plus grands de Seine-Saint-Denis.
Les professeurs s’étonnent que le plan Robien de réforme des Zones d’éducation prioritaire (ZEP) alloue quatre postes supplémentaires à chacun des 249 collèges classés "Ambition réussite", quels que soient leur effectifs.

"L’inspecteur d’Académie refuse, au nom de l’égalité, d’accorder des moyens supplémentaires à notre établissement, pourtant unique par sa taille (973 élèves) : il ne lui paraît pas contradictoire d’octroyer le même nombre de quatre postes à un établissement +Ambition réussite+ de 260 ou de 970 élèves", écrivent-ils.
Les professeurs réclament aussi des effectifs de 18 élèves par classe, après une expérimentation en classe de 4e qui a montré, selon eux, une ambiance "beaucoup plus sereine et propice à un travail sérieux".

L’Inspection d’académie (IA) estime que "la grève est suivie par une minorité de professeurs", avec "un noyau dur de 30%" de grévistes et dément que les cours ne soient plus assurés depuis trois semaines comme l’affirment les grévistes.

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Appel à la grève en Seine-Saint-Denis le 23 mai

Extrait du site « L’Express.fr » du 19.05.06 : Le 9-3 va craquer

Face à l’insécurité, les profs de Seine-Saint-Denis vont faire grève. Ambiance au collège Travail, à Bagnolet
Olivier Vinay ne fera pas classe le 23 mai. Prof de sciences de la vie et de la terre au collège Travail, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), il suivra l’appel à la grève départementale lancé par plusieurs syndicats.

Mot d’ordre : plus de postes, plus de moyens. Dans son établissement, parents et enseignants réclament depuis janvier deux surveillants supplémentaires pour encadrer les 470 élèves. « Il n’y en a que 6 aujourd’hui, dont 4 assistants de vie scolaire à temps partiel », déplore Patricia Besnardeau, dont le fils est en sixième. Marylène Werner, mère d’un élève de quatrième, renchérit : « Ce n’est pas aux profs de jouer le rôle de surveillants... » Au collège Travail, si.

Il est 10 heures, c’est la récré dans le bâtiment des années 1930. Soudain, une bousculade chavire les blousons. D’un bond, Olivier Vinay se plante au milieu de la cohue. « On est sur le fil du rasoir en permanence », confie le géant barbu. En novembre 2005, la principale adjointe a reçu un coup de poing pour s’être interposée dans une algarade entre élèves et jeunes intrus. Le 17 janvier, un élève de sixième a frappé une prof d’anglais avant de la menacer : « Je te retrouverai... »

Profs et parents se sentent abandonnés. Les femmes de ménage aussi, qui en ont assez des crachats et de l’urine qu’il faut nettoyer, des insultes et menaces qu’il faut encaisser. La solution ? « Des sanctions, exigent-elles. Et des moyens. »

Anne Vidalie

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