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« Carnets de profs ». Série de reportages du Point sur le fait religieux dans trois collèges dont deux en REP+

7 juin 2021

Carnets de profs : Samuel Paty, "trop douloureux" pour être abordé en classe
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Camille, 39 ans, professeure dans un collège classé REP+ d’une petite ville des Yvelines :

"Avec les élèves, nous n’avons pas du tout reparlé de l’attentat : trop frais, trop douloureux. En revanche, j’ai utilisé dans l’un de mes cours une caricature sur les trois ordres (dans la société d’Ancien régime, ndlr).

A la simple évocation du mot +caricature+, j’ai lu dans leurs yeux éberlués la terreur. Je pense qu’ils ont cru que j’allais utiliser une caricature sur Mahomet et j’ai vraiment eu le sentiment qu’ils avaient peur pour moi. Ils se sont détendus lorsqu’ils ont compris le sujet de cette caricature qui représente le tiers-état courbé sous le poids de la noblesse et du clergé.

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Céline, 45 ans, professeure d’histoire-géographie dans un collège REP+ d’une ville moyenne du Haut-Rhin :

"Dans les semaines qui ont suivi l’attentat contre Samuel Paty, on avait organisé dans chaque classe deux interventions de deux profs sur la laïcité. Mais depuis, on n’en a pas plus ni moins parlé qu’avant.

Moi je n’ai pas utilisé ces caricatures, j’ai préféré que ça ne s’enflamme pas de nouveau.

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Philippe, 54 ans, enseignant dans un village du Puy-de-Dôme :

"L’attentat contre mon collègue fait déjà partie de l’Histoire et, par conséquent, est l’objet de la mémoire individuelle et collective.

A titre personnel, je pense que l’attentat n’a eu aucune influence ni sur ma façon d’enseigner certains sujets ni sur mon sentiment de sécurité quand je me rends (au collège) ou que je quitte mon établissement. Le fait qu’il soit situé en milieu rural d’une région peu peuplée joue probablement sur ce sentiment.

Extrait de lepoint.fr du 25.05.21

 

« Carnets de profs » : du fait religieux en collège public français

Comment le fait religieux se fait-il une place sur les bancs des collèges publics ? Par l’enseignement de l’histoire des différents cultes, mais aussi par les remarques d’élèves révélant leurs propres pratiques religieuses.

"Tics de langage", perplexité devant la notion d’athéisme ou encore indifférence : des Yvelines au Puy-de-Dôme, en passant par le Haut-Rhin, trois professeurs d’histoire-géographie racontent leur expérience face aux collégiens.
"Afficher" sa religion

Camille, 39 ans, professeure dans un collège classé REP+ d’une petite ville des Yvelines:majoritairement musulmans, pratiquants.
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Céline, 45 ans, professeure dans un collège REP+ d’une ville moyenne du Haut-Rhin :

"Dans mon établissement une majorité d’élèves sont musulmans, mais on ne parle pas trop de leur religion ou de leur pratique. On dit bien que ces choses-là font partie de la sphère privée

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Philippe, 54 ans, enseignant dans un village du Puy-de-Dôme :

"Je n’ai jamais pensé à interroger mes élèves sur leur position religieuse. C’est donc de manière indirecte que je peux en avoir connaissance.
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Extrait de lepoint.fr du 02.06.21

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