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Vulnérabilités et ressources des quartiers prioritaires (rapport 2020 de l’Onpv, avec des données comparatives sur l’éducation prioritaire)

18 août 2021

Remise du rapport 2020 de l’ONPV sur la vulnérabilité et les ressources des quartiers prioritaires
Le rapport 2020 de l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) a été remis à Nadia Hai, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargée de la Ville, ce mercredi 21 juillet.

Portant sur les vulnérabilités et les ressources des quartiers prioritaires de la politique de la ville, il dresse un panorama des conditions de vie des résidents de ces quartiers plus exposés à la crise liée à la Covid-19. En mars 2020, ils étaient deux fois plus fréquemment positifs à la Covid-19 que les habitants du reste du territoire. Résidant plus fréquemment dans des communes densément peuplées et dans des logements sur-occupés, ces habitants sont également plus vulnérables en raison de leurs conditions d’emploi. Ce sont les « nouvellement vulnérables » de la crise sanitaire. En complément des moyens déployés par les pouvoirs publics, ces habitants ont pu mobiliser d’autres ressources (relations de proximité et d’entraide) pour faire face aux difficultés du quotidien. Des emplois informels (mécanique de rue, entretien d’un potager…) constituent souvent un complément de revenu dans ces quartiers.

Le rapport comprend également vingt-quatre fiches thématiques relevant des trois piliers de la politique de la ville (cohésion sociale, emploi et développement économique, cadre de vie et renouvellement urbain).

[...] EXTRAIT

EDUCATION

L’éducation dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : des enseignants moins expérimentés, plus d’élèves de catégories sociales défavorisées et s’orientant vers des filières professionnelles.

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Chiffres clés Éducation QPV
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SOMMAIRE

Les écoles relevant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : 70 % appartiennent à un réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+) p. 4-5

Les collèges relevant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : plus de la moitié appartiennent à un réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+) p. 6-7

Les collégiens résidant en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : des élèves plus souvent issus de milieux défavorisés p. 8-9

La réussite au diplôme national du brevet (DNB) dans les collèges relevant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : des écarts persistants avec les établissements plus éloignés p. 10-11

Les lycéens résidant en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : près d’un sur deux étudie dans une filière professionnelle p. 12-13

Les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) résidant en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : nettement sous-représentés et provenant davantage de milieux défavorisés p. 14-15

Les étudiant(e)s résidant en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) préparant un brevet de technicien supérieur (BTS) : une population plutôt féminine,
ayant opté pour un BTS « services » p. 16-17

 

Éducation
Juliette ROBIN (ANCT – ONPV)
Une école est définie comme relevant de la politique de la ville si elle est située à moins de 100 m d’un QPV1

. Au cours de l’année scolaire 2018-2019, 9,8 % des 47 700 écoles publiques et privées sous contrat de France métropolitaine2 sont à proximité d’un QPV (graphique 1). La quasi-totalité (95,4 %) de ces écoles relève du secteur public. Cette proportion est de 89,7 % pour les écoles plus éloignées d’un QPV.
Les géographies de la politique de la ville et de l’éducation prioritaire convergent : près de 4 700 écoles se situent à moins de 100 m d’un QPV, parmi celles-ci, 70,8 % appartiennent à un réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+) contre 5,8 % pour les écoles plus éloignées.

UNE TAILLE DE CLASSE RÉDUITE ET DES PROFESSEURS DES ÉCOLES PLUS JEUNES
La taille des classes dans les écoles publiques3 situées à proximité d’un QPV est réduite. Ces classes du 1er degré accueillent en moyenne 19,5 élèves (tableau 1). Elles comptent 3,5 élèves de moins que les classes des écoles à plus de 100 m. Le dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire explique en partie cette taille de classe réduite.
Par ailleurs, les enseignants des écoles relevant de la politique de la ville sont en proportion plus jeunes : 34,4 % ont moins de 35 ans contre 23,3 % pour les écoles plus éloignées. Ils ont également moins d’ancienneté : 41,8 % d’entre eux sont en en poste depuis moins de 2 ans contre 36,9 % hors QPV.

PLUS DE 20 000 ÉLÈVES DE MOINS DE 3 ANS SCOLARISÉS DANS UNE ÉCOLE PUBLIQUE RELÈVENT DE LA POLITIQUE DE LA VILLE
La scolarisation des enfants de moins de 3 ans porte de nombreux enjeux, notamment pour les habitants des QPV. « Elle est la première étape de la scolarité
et, pour beaucoup d’enfants, la première expérience éducative en collectivité. Il s’agit notamment d’un moyen efficace de favoriser la réussite scolaire, en particulier lorsque, pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques, sa famille est éloignée de la culture scolaire. Cette scolarisation précoce doit donc être développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé4 ». Aussi, la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République vise, notamment, à favoriser la scolarité des moins de 3 ans dans
les établissements de l’éducation prioritaire.
Au cours de l’année scolaire 2018-2019, 21 000 élèves de moins de 3 ans sont scolarisés dans une école publique métropolitaine relevant d’un QPV. Ils représentent 32 % des effectifs des élèves de moins de 3 ans scolarisés dans une école publique métropolitaine (contre 26 % lors de la rentrée 2013). Or, les écoles relevant d’un QPV ne représentent que 14 % des effectifs publics métropolitains. Cela témoigne
de l’attention portée à l’ouverture à la scolarité des moins de 3 ans pour les écoles des réseaux de l’éducation prioritaire.
Le poids des élèves de moins de 3 ans est plus important dans les écoles relevant de la politique de la ville (2,7 % des effectifs) que dans les autres écoles (1,0%). Pour autant, il fluctue sensiblement selon la région considérée (carte 1). Il avoisine ainsi 5,0 % en Bretagne et dans les Pays de la Loire. En Bourgogne-Franche-Comté, dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, le taux est également supérieur à la moyenne nationale (autour de 4,0 %) avec des volumes importants. En revanche, les 4 000 écoliers de moins de 3 ans scolarisés en Île-de-France ne représentent que 1,4 % des effectifs totaux des écoles publiques relevant d’un QPV dans cette région. Cetaux plus faible illustre, notamment, les difficultés liées aux locaux disponibles et l’existence de classes saturées dans les écoles publiques d’Île-de-France.
Cependant, la progression du nombre d’écoliers de moins de 3 ans dans la région francilienne contribue fortement à la progression observée depuis 2013.
À l’inverse, les effectifs d’écoliers de moins de 3 ans restent stables dans les Hauts-de-France, que ce soit en QPV (4,0 % en 2013 et 2018) ou hors QPV (respectivement 3,0 % et 2,7 %). Les écoles relevant des q

 

Une partie des indicateurs présentés dans la fiche chiffres clés des QPV éducation est disponible au niveau régional et départemental.

Indicateurs écoles par région et département
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Indicateurs collèges par région et département
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Indicateurs du diplôme national du brevet (DNB) par région et département
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Extrait de agence-cohesion-territoires.gouv.fr du 23.07.21

Télécharger le rapport (184 p.)

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