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Le numérique éducatif en éducation prioritaire (extraits du document de synthèse de la Depp, août 2021, 22 p.)

3 septembre 2021

Le numérique éducatif : que nous apprennent les données de la Depp ?
Que sait-on aujourd’hui de la place et l’utilisation du numérique à l’école ? Les publications récentes de la DEPP documentent, entre autres, la disponibilité des équipements, les formations au numérique pour les enseignants, l’utilisation du matériel numérique par les enseignants ou par les élèves, les effets pour les élèves et les résultats de plusieurs dispositifs mis en place dans le but de développer la place du numérique dans l’enseignement et l’apprentissage. Ce dossier a pour objectif de synthétiser l’ensemble des données disponibles à ce jour

EXTRAITS

(page 8)
Ces constats sont confirmés et complétés par deux Notes d’information basées sur des données exhaustives collectées dans les établissements du secteur public : l’une publiée en 2015 porte sur les équipements numériques des collèges (NI 15.01) et l’autre publiée en 2018 porte sur ceux des lycées (NI 18.20). Celles-ci présentent les disparités d’équipement selon les caractéristiques de l’établissement (taille, type, secteur, appartenance ou non à l’éducation prioritaire, territoire). Elles mettent en évidence une relation inverse entre la taille de l’établissement et le niveau d’équipement numérique. De manière générale, les lycées de petite taille sont en proportion davantage équipés que les lycées plus grands. On remarque également que les lycées professionnels (LP) sont davantage équipés que les lycées généraux et technologiques (LGET). Toutefois, les LEGT et les lycées les plus grands ont un meilleur débit Internet que les LP et les lycées de petite taille.
On apprend également que les collèges de l’éducation prioritaire (EP) sont un peu plus dotés en équipements numériques que les collèges hors éducation prioritaire.

(page 12)
Les élèves sont aujourd’hui, de toute évidence, des élèves « connectés » avec une probabilité importante d’avoir leur propre téléphone portable (smartphone bien souvent) et/ou tablette numérique. Lors du premier confinement de mars à mai 2020 en France, la DEPP a mené une enquête sur échantillon national représentatif, afin de documenter les conditions de la mise en œuvre de la continuité pédagogique. Les parents de collégiens et lycéens ayant répondu à l’enquête sont 83 % à déclarer que leur enfant possédait au moment de la période de confinement son propre téléphone, 45 % à déclarer que leur enfant avait son propre ordinateur et 24 % à déclarer qu’il avait sa propre tablette (Document de travail 2020-E03)3.
La possession par les élèves d’outils numériques personnels
semble toutefois différer selon l’origine sociale des parents et leur établissement de scolarisation. Par exemple, on observe que 34 % des collégiens scolarisés dans un établissement privé ont leur propre ordinateur, contre 26 % pour ceux scolarisés en éducation prioritaire (Document de travail 2020-E06).

(page 13)
Les compétences des élèves en matière de numérique ne sont pas homogènes.
Ainsi, les NI 15.42 et 15.43 investiguent les compétences des élèves en lecture sur écran en fin d’école et de collège à partir de mesures réalisées par la DEPP en 2014. Elles montrent plusieurs sources d’hétérogénéité.
D’abord, que ce soit dans les premier ou second degrés, les filles ont de meilleurs scores, en moyenne, que les garçons6.

D’autre part, les élèves d’EP sont surreprésentés dans les groupes les moins performants et sous-représentés dans les groupes les plus performants. Il en va de même pour les élèves des établissements à faible indice de position sociale. Ces résultats sont confirmés par l’évaluation internationale ICILS (NI 19.40) conduite quatre années plus tard, selon lesquels les filles obtiennent des scores moyens supérieurs à ceux des garçons en littératie numérique (la différence n’étant pas significative en pensée informatique) et les scores moyens des élèves du groupe de statut professionnel parental le plus faible sont inférieurs en littératie numérique et en pensée informatique à ceux des élèves du groupe de statut professionnel parental le plus élevé.

(page 18)
En troisième, c’est le smartphone qui constitue le principal équipement utilisé (73 % contre 40 % en CM2). Un peu moins d’un élève sur dix, en CM2 comme en troisième, a utilisé un ordinateur et/ou une tablette fournis par l’établissement scolaire. Ici aussi, ces moyennes masquent des disparités importantes selon l’appartenance ou non de l’établissement à un réseau d’éducation prioritaire. Par exemple, 33 % des élèves de CM2 en école privée sous contrat déclarent avoir utilisé
un smartphone pour travailler pendant le confinement, contre 49 % des élèves dont l’école était en REP+. En revanche, les élèves scolarisés en REP+ sont moins nombreux à avoir utilisé un ordinateur et/ou une tablette à domicile. Au collège aussi, on observe des disparités puisque 72 % des élèves de troisième scolarisés dans le secteur privé sous contrat déclarent avoir utilisé un ordinateur et/ou une
tablette personnels pour travailler pendant le confinement, contre 59 % pour les élèves scolarisés en REP+. La transmission du travail à réaliser s’est faite principalement par Internet et les messageries électroniques. En plus des courriers électroniques, les moyens de transmission habituels comme l’ENT ou le réseau du collège ont été très majoritairement utilisés.

Extrait de education.gouv.fr/les-documents-de-synthese-de-la-depp

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