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Double liste de fournitures dans un CE2 de ZEP

30 août 2006

Extrait du « Monde » du 29.08.06 : La rentrée scolaire fait la part belle aux produits banalisés

Pour son entrée en 5e, Eléna, 12 ans, est formelle : pas de produits griffés, à peine "un agenda avec des écritures sympas". A la veille de la rentrée scolaire 2006-2007, parents et enfants arpentent encore les rayons des magasins, une liste de fournitures scolaires à la main. Mais, cette année, à côté de quelques produits "plaisir" toujours réclamés par les enfants - qui estiment pouvoir ainsi s’intégrer plus facilement dans le groupe -, la majorité des articles est constituée de produits banalisés.

(...)

Encouragés par certains professeurs qui craignent de devoir faire face à des vols à répétition et qui n’hésitent plus à demander des produits sans marque ou des survêtements "usés", et contraints par un budget limité, les parents s’en remettent de plus en plus aux produits premiers prix.

Difficile, en effet, de résister à la gomme Coup de pouce (Auchan) à 0,35 euro - le prix moyen en hypermarché est de 0,75 euro - ou encore au stylo-plume Eco (Casino) vendu 0,70 euro - lorsque le prix moyen constaté est de 4,10 euros...

Mais attention, prévient Familles de France, qui en a testé de nombreux. Dans cette catégorie de prix, "deux articles sur trois se révèlent difficiles à utiliser et risquent de pénaliser l’enfant". Et de citer la pointe du stylo à bille qui racle le papier, l’effaceur-réécriveur qui ne récrit pas, les crayons de couleur qui manquent d’intensité et le stylo à plume qui fuit en permanence... Souvent proposés en lots, ces produits peuvent aussi imposer l’achat de quantités excessives.

En ce sens, les articles "distributeur" de milieu de gamme estampillés Carrefour, Auchan, Cultura ou Repère sont souvent jugés d’un bon rapport qualité/prix. A condition de porter une attention particulière aux étiquettes. Certains articles se révèlent être, en effet, plus chers que leurs concurrents vendus par les grandes marques de papeterie (Oxford, Clairefontaine, Maped...).

Pour aider les parents à gérer leur budget, et préserver les enfants d’arbitrages financiers qui les pénaliseraient, Sylvie, chargée d’une classe de CE2, en ZEP dans le 11e arrondissement de Paris, préfère ainsi donner deux listes de fournitures.

D’un côté les "incontournables" - "on a tous vraiment besoin d’avoir un stylo" - et une autre "optionnelle" avec des articles que "les parents achètent s’ils le peuvent", dit-elle. Parce que, reconnaît-elle, " un bâton de colle UHU, c’est mieux". Et cela fonctionne généralement plus longtemps.

Florence Amalou

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