Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Extrait de « 20 minutes » du 13.12.06 : Aux ZEP l’ambition plus que la réussite
Le plan de relance de l’éducation prioritaire peine à convaincre dans l’académie de Lyon. Après trois mois de classe, certains enseignants des collèges de ZEP classés « ambition réussite » depuis la rentrée dressent un premier bilan « négatif » de ce dispositif destiné à l’origine à mieux accompagner les élèves en difficulté. « C’est un fiasco, dénonce André Voirin du Syndicat enseignant Snes. C’était un effet d’affichage, mais sur le terrain, rien n’a changé. Dans les collèges prioritaires, comme celui de Saint-Fons, où la semaine passée les enseignants se sont mis en grève après une recrudescence des violences, c’est parfois pire qu’avant. »
Et ce, en dépit de l’arrivée de quatre enseignants référents, nommés dans chaque réseau prioritaire. Des « super profs » peu chevronnés selon les syndicats, qui sont envoyés sur un terrain difficile souvent « sans avoir été volontaires et sans être encadrés ». « On faisait autant pour les élèves avant d’être labellisés “ambition réussite”, souligne David Rappe, enseignant au collège Henri-Barbusse de Vaulx-en-Velin. Aujourd’hui, les moyens sont concentrés sur ces profs qui doivent assurer des missions que nous menions jusqu’alors collectivement et en concertation. » Une lecture des faits que ne partage pas le rectorat de Lyon. « Nous travaillons sur un public en grande difficulté. Il ne suffit pas de mettre des moyens humains supplémentaires pour que tout s’arrange, justifie Jean-Michel Isaac, chargé de mission vie scolaire. Il faut du temps pour que se mette en place dans ses réseaux une dynamique collective. »
Elisa Frisullo
Dans le Rhône, sept collèges rattachés à une école primaire de leur secteur sont classés « ambition réussite ». Au total, 12 690 élèves issus pour la plupart des quartiers difficiles sont concernés par ce dispositif.
Il est clair que l’on peut critiqué les choix, les sélections faites sur les zones et le fonctionnement à moyens constants.
De plus, on sait très bien que les enseignants de ces réseaux font preuve au quotidien de patience et de pugnacité aussi bien au niveau pédogogique que relationnel avec tous leurs partenaires. Le label EP1 n’a rien changé à cela. Il apporte des moyens humains non négligeables
Il me semble aussi que c’est au coordo de trouver les synergies pour que la dynamique s’installe dans les esprits comme dans les faits.
Quant aux missions des enseignants référents, il est vrai que la précision de leur lettre de mission est importante. La liaison entre école élémentaire et collège est une piste. Ce sont des moyens humains, qui dans cette optique apporte un plus.
Il faut, bien sûr, un engagement sans faille des personnes qui occupent ces postes ainsi qu’une étroite collaboration en IEN, principal et coordo.
"des moyens humains non négligeables"... Mais pour faire quoi ?
A lire nombre de bilans de fonctionnement d’EP1 établis par les enseignants, je doute fort que ce soit vraiment des moyens au service des élèves et des équipes.
Cordialement.