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Mouvement dans le lycée ZEP de Mantes-la-Jolie

16 mars 2007

Extraits du « Courrier de Mantes », le 14.03.07 : Mouvement de grogne à St-Exupéry et Jean-Rostand

Les professeurs et les parents d’élèves des lycées Saint-Exupéry et Rostand se sont rassemblés mardi soir devant les établissements mantais. La dotation des moyens pour la prochaine rentrée provoque leur colère.

« C’est la plus grosse baisse depuis, au moins, dix ans que j’enseigne ici », affirme Vincent Smith, délégué syndical de Sud Éducation. La dotation horaire globale allouée pour la rentrée 2007 au lycée Jean-Rostand, où il est professeur d’anglais, a déclenché un mouvement de grogne chez les enseignants.

Chez les parents d’élèves aussi. Ils ont boycotté le conseil d’administration du lycée qui devait se tenir l’autre mardi à 17 h 30, préférant rejoindre le rassemblement des professeurs. Et comme la situation est quasi similaire au lycée Saint-Exupéry, même si les deux établissements n’ont pas le même statut - Rostand est classé en zone d’éducation prioritaire. Ce n’est pas le cas de Saint-Exupéry - et que son conseil d’administration se réunissait le même jour à la même heure, les deux mouvements se sont rejoint.

« C’est le seul moyen qu’on a pour protester contre cette baisse des moyens qui n’est pas justifiée par une baisse démographique mais par des décisions budgétaires. On ne peut pas se prononcer sur la répartition de moyens qui sont réduits au minimum légal » explique Nicole Richard, la présidente du conseil local des parents d’élèves.
Danièle Hervé, déléguée syndicale Snes-Fsu, et Jean Urbanczyk, l’ex-président de la FCPE, font donc le même constat au lycée Saint-Exupéry.

« En 2003, il y avait 2 265 heures pour 1 446 élèves. En 2007, on prévoit 1 862 heures pour 1 360 élèves. En quatre ans, Saint-Exupéry aura perdu 144 heures. C’est insupportable », confie ce dernier. Les syndicats et les fédérations de parents d’élèves annoncent des conséquences lourdes pour la prochaine rentrée : 35 élèves par classe dans les séries S, ES, STG, SMS et BTS, 33 élèves par classe en seconde. Ils craignent aussi « une remise en cause du droit à redoubler en terminale et la mort du sport scolaire. »

Au lycée Rostand, ils estiment à 164 heures le nombre d’heures perdues. « On nous parle de donner des cours de soutien. Mais des dispositifs existaient déjà et on est train de les supprimer », s’étonne Vincent Smith. « Et à côté de ça, on perd six heures de maintenance informatique alors que le nombre d’ordinateurs et leur mise en réseau n’ont cessé d’augmenter ! C’est aberrant. »

Les enseignants et les professeurs doivent désormais porter leurs revendications au rectorat. Une manifestation est prévue le 14 mars à Versailles et un mouvement national est annoncé le 20 mars

Ludovic Vincent

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