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La non scolarisation, premier problème scolaire en Guyane

17 mars 2007

Extraits du site « VousNousIls », le 17.03.07 : de Robien annonce un plan de 90 millions d’euros pour l’éducation en Guyane

Le ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien, a déclaré à l’AFP avoir annoncé vendredi "un plan exceptionnel d’investissement de 90 millions d’euros sur 6 ans, de 2008 à 2013, pour financer la construction d’établissements scolaires en Guyane.

"C’est un plan de deux fois trois ans qui est envisagé à raison de 15 millions d’euros par an d’apport de l’Etat auxquels on peut ajouter 33 millions de l’Europe et les 12 millions d’euros de crédits de paiement pour les constructions scolaires dégagés par l’Etat en 2007", a précisé Jean-Michel Blanquer, directeur adjoint de cabinet du ministre et ancien recteur de Guyane.

Les 90 millions d’euros proviennent "du programme spécifique à l’outre-mer, afin d’aider les collectivités locales à assumer les dépenses de constructions scolaires, a poursuivi M. Blanquer.

Le nombre d’habitants en Guyane, aujourd’hui estimé à plus de 210 000, a quasiment quadruplé depuis 1974, le taux d’accroissement de la population est de 3,78% par an et le nombre d’enfants par femme est estimé à 3,9 par l’Insee. Dans ce contexte, selon la Région Guyane et le Conseil Général, 5 lycées , 10 collèges et plusieurs dizaines d’écoles sont à construire dans les 6 années à venir.
"En Guyane, il y a une démographie scolaire galopante, due à la croissance endogène de la population mais aussi à l’arrivée de populations extérieures. La République se doit de les accueillir à l’école et de leur enseigner le socle commun des compétences. Et pour accueillir, il faut des locaux, des professeurs et du matériel", a déclaré Gilles de Robien.

Le ministre devait quitter vendredi soir la Guyane pour le Venezuela.

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Extraits du site « VousNousIls », le 17.03.07 : En Guyane, la lutte contre la non scolarisation est un des défis" (Robien)

En Guyane, "la lutte contre la non-scolarisation est un des défis à réussir", a affirmé le ministre de l’Enseignement Gilles de Robien jeudi lors de la première journée de sa visite dans ce département français d’Amérique.

"On faisait souvent état de près de 10.000 élèves non scolarisés en Guyane", a rappelé le ministre : "Mais grâce à l’observatoire de la non-scolarisation, le nombre d’élèves non scolarisés a été évalué à 3.300 début 2006 et cette année, il serait plutôt sous la barre des 3.000, donc c’est un progrès".

Ce phénomène de non-scolarisation, qui concernerait près de 3.000 élèves sur 60.000 scolarisés en Guyane, n’est pas la seule difficulté rencontrée par le recteur dans ce département d’outre-mer, qui connaît une explosion démographique inexorable, avec plus de 210.000 habitants aujourd’hui.

Avec un quasi quadruplement de la population depuis 1974, et un taux de natalité de 3,9 enfants par femme, les collectivités territoriales éprouvent les pires difficultés pour construire à temps suffisamment d’établissements scolaires.

"La Région Guyane doit construire quatre nouveaux lycées avant 2010, mais nous n’avons pas les moyens d’assumer seuls", a plaidé auprès de l’AFP Antoine Karam, le président du Conseil régional, qui a demandé encore davantage de soutien de l’Etat au cours de sa rencontre avec le ministre jeudi soir.

Le ministre a annoncé qu’il dévoilerait vendredi de nouveaux engagements de l’Etat et des mesures pour lutter contre la non-scolarisation.

Après avoir notamment posé la première pierre de l’IUFM de Cayenne vendredi matin, Gilles de Robien devait se rendre dans l’après-midi en hélicoptère dans le sud-est guyanais, à Camopi, l’une des deux communes amérindiennes de Guyane.
A Camopi, à la frontière fluviale du Brésil, les établissements scolaires avaient manqué d’eau courante pendant plusieurs mois, l’an dernier, ce qui avait provoqué un fort mouvement de protestation sur place.

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