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Jour de grève : témoignage d’un prof de ZEP à Marseille

21 mars 2007

Extraits de « Libération » du 20.03.07 : Quand la salle des professeurs devient « bureau des pleurs »

Les enseignants des collèges et lycées sont dans la rue aujourd’hui, à l’appel notamment du Snes-FSU, leur principal syndicat, et bien décidés à rappeler aux candidats à la présidentielle leur poids électoral et leur audience dans l’opinion, un mois avant le 1er tour. Ils protestent contre la suppression de 5 000 postes dans le secondaire à la rentrée et contre un décret dont ils n’hésitent pas à mettre l’abrogation dans la balance électorale. Ce texte allonge sans contrepartie le temps de travail de certains profs, et instaure leur possible bivalence (enseignement de deux matières). Libération leur donne la parole.

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Hélène, Prof à Marseille

Hélène Ohresser, 36 ans, est depuis sept ans enseignante d’histoire-géographie au lycée Diderot, dans une ZEP des quartiers nord. « Je ne quitterai pas la ZEP, dit-elle, c’est là que je suis utile. » Mais elle reconnaît que des collègues finissent par fatiguer. Pour des raisons plus matérielles que psychologiques. « On refuse cette notion de "malaise enseignant" . Quand on enseigne en ZEP, on a la considération des familles. Mais on a plus d’élèves, moins de matériel. On n’arrive plus à monter des projets. »

Et rien, dans la campagne électorale, ne la rassure, même si, « après un mauvais départ », l’éducation revient au centre des préoccupations des candidats : « Ils essayent de flatter l’électorat enseignant, car on est nombreux. » Pour la prof d’histoire syndiquée à SUD Education, les enseignants votant habituellement à droite choisiront cette fois Bayrou, qui a laissé « un bon souvenir comme ministre de l’Education », plutôt qu’un Sarkozy issu d’un gouvernement « assez destructeur » sur la question.

Et le vote de gauche ? « Il sera très divisé. Une bonne partie votera extrême gauche, pour la défense du service public, notion sur laquelle aucun des "grands" partis n’a de position claire. »

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