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Le rapport complet 2006 de l’ONZUS est en ligne

11 avril 2007

Extrait du site de la DIV, le 10.04.07 : Le Rapport 2006 de l’ONZUS est en ligne

La version complétée et définitive du Rapport 2006 de l’ONZUS vient de sortir. Elle est disponible sur le site Internet de la DIV.

Outre une première partie, déjà publiée à l’automne dernier, présentant les indicateurs commentés (l’emploi, les entreprises, la santé, l’habitat...), le Rapport comporte une seconde partie présentant plusieurs études thématiques sur l’habitat et le logement, la santé, l’emploi, les parcours de vie et l’intercommunalité.

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Le rapport 2006

de l’Observatoire national des Zones urbaines sensibles

février 2007

Sommaire

A. Les indicateurs commentés

 Emploi

L’inactivité, l’activité et les taux de chômage

L’accès des résidents des ZUS aux dispositifs de la politique de l’emploi en 2004

 Les entreprises

L’activité économique dans les Zones franches urbaines (ZFU)

L’activité économique dans les Zones de redynamisation urbaine (ZRU)

L’activité économique dans les Zones urbaines sensibles (ZUS)

 Les revenus des habitants

Les revenus des habitants

La couverture maladie universelle complémentaire (CMUC)

 L’habitat

L’avancement du Programme national de rénovation urbaine (PNRU)

L’amélioration du parc de logements privés dans les ZUS

 La santé

L’état de santé et le recours aux soins des personnes vivant en ZUS

 Les établissements et la réussite scolaire

Les indicateurs sur les établissements scolaires publics en ZUS

Les résultats au diplôme national du brevet et au baccalauréat

 La sécurité et la tranquillité publiques

Les faits constatés en ZUS en 2005

Insécurité et sentiment d’insécurité dans les ZUS

 Les dispositifs de la politique de la ville

Cartographie de quelques dispositifs

La Dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) en 2006

B. Études thématiques

 Habitat - Logement

Mouvements résidentiels et dynamique des quartiers

 Santé

L’offre de soins médicaux dans les ZUS

 Emploi

L’insertion professionnelle des jeunes originaires de ZUS

 Parcours de vie, ressources culturelles

Parcours et identités des habitants des ZUS

Maîtrise du français et du calcul chez les adultes dans les ZUS

 Intercommunalité

Politique de la ville et intercommunalité

C. Annexes

Glossaire

Liste des représentants des élus, et personnalités qualifiées membres du Conseil d’orientation de l’Observatoire national des Zones urbaines sensibles

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Un extrait

Les indicateurs sur les établissements scolaires publics en ZUS

Les indicateurs présentés ci-après et dont la plupart étaient déjà renseignés dans les rapports 2004 et 2005 sont issus des fichiers de gestion du ministère de l’Éducation nationale.

Les données qui ont permis de les établir ont été rassemblées et codées par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation) de manière à pouvoir distinguer les Zones urbaines sensible (ZUS) du reste du territoire.

Attention : ces données concernent la situation des établissements publics situés en ZUS ainsi que celle de leurs élèves qu’ils habitent ou non en ZUS. Par ailleurs, ne sont pas pris en compte les établissements qui, bien que se trouvant à l’extérieur des ZUS, accueilleraient essentiellement des élèves de ZUS. Les indicateurs sont donc à interpréter avec cette double restriction. Pour plus de précisions, se référer au rapport 2004 de l’Observatoire national des ZUS (ONZUS).

Une relative stabilité de moyens

Le nombre d’enseignants pour cent élèves dans les écoles n’est pas disponible, il n’est donc pas possible d’en apprécier l’évolution. Le nombre moyen d’élèves par structure pédagogique (classes, y compris les demi groupes) est en moyenne légèrement plus faible dans les collèges situés en ZUS qu’ailleurs (entre un et deux élèves d’écart) (tableau 1).

Cependant, le nombre moyen d’élèves a sensiblement augmenté entre 2003-2004 et 2004-2005, alors qu’il avait diminué entre les deux années scolaires précédentes. Cette augmentation est légèrement plus marquée dans les collèges situés hors ZUS. La dotation totale horaire est restée stable depuis 2002-2003, ce qui témoigne d’un maintien de l’effort public dont bénéficient, sur cette ligne de financement, des établissements situés en ZUS (du fait entre autres du classement d’un certain nombre d’entre eux en ZEP).

Des enseignants plus jeunes en ZUS

La proportion d’enseignants en poste depuis moins de deux ans dans un même collège est plus forte en ZUS qu’ailleurs (tableau 2). En un an, cette proportion a augmenté plus vite dans les établissements hors ZUS que dans ceux situés en ZUS. Ainsi, l’écart entre les collèges situés en ZUS et les autres a diminué, passant de 4 points en 2003-2004 à 2,9 points en 2004-2005. La part d’enseignants en poste depuis moins de deux ans a cependant dépassé les niveaux atteints en 1999-2000 (39,5 % dans les établissements situés en ZUS).

La part d’enseignants âgés de moins de 30 ans est elle aussi en moyenne nettement supérieure dans les écoles situées en ZUS (7,3 points d’écart environ en 2004-2005), où elle a augmenté plus rapidement que dans les écoles situées hors de ces quartiers. Par contre, entre 2003-2004 et 2004-2005, dans les collèges, la proportion d’enseignants âgés de moins de 30 ans a diminué, en ZUS comme hors ZUS.

Cependant, cette baisse a été plus marquée dans les collèges situés hors ZUS, accentuant les écarts entre les établissements des ZUS et les autres. Si l’on se réfère à l’année 1999-2000, on note pour les collèges une augmentation (+1,5 point en 6 ans) de cet écart dans une tendance générale au « rajeunissement » (+4 points en 6 ans pour les collèges situés en ZUS). Le ralentissement de cette évolution en 2004-2005 demande à être confirmé dans les années à venir.

Dans les lycées en ZUS, une spécialisation renforcée des filières post-bac

Le nombre de divisions d’enseignement général et technologique a diminué de près de 10 % en France entière entre 2003-2004 et 2004-2005. En ZUS, la baisse est cependant nettement moins marquée puisqu’elle est de 2 % (tableau 3). Seule une observation sur la longue durée pourra permettre de confirmer cette évolution. L’aire de recrutement des lycées excède en général le territoire de la ZUS. Cet indicateur informe donc de manière assez imparfaite sur la réalité de l’environnement scolaire des élèves de ZUS à l’âge du lycée ; il est aussi bien évidemment lié aux évolutions démographiques.

Le nombre de divisions post-bac n’a pas varié de manière significative. Il est à noter une nette spécialisation de l’offre post-bac en ZUS avec la faible présence des classes préparatoires aux grandes écoles (celles situées en ZUS représentant 5,9 % de l’ensemble de ces classes) alors que plus de 13 % des sections de techniciens supérieurs et plus du quart des autres divisions post-bac (dont les préparations paramédicales) seraient situées en ZUS.

Des redoublements en hausse dans les lycées publics des ZUS

Entre 2003-2004 et 2004-2005, le pourcentage d’élèves en retard de deux ans ou plus en 6ème a diminué dans les mêmes proportions dans les collèges en ZUS et ceux situés hors de ces quartiers. L’écart entre établissements reste ainsi stable. L’observation du devenir des élèves de 3e en fin de 2de générale ou technologique (tableau 7) fait apparaître un écart négatif important d’orientation vers la filière scientifique S (plus de 8 points).

Dans cette filière, le différentiel entre les ZUS et les autres établissements a ainsi augmenté de plus de 1 point en un an. Dans les autres sections de la filière générale et technologique, les écarts sont restés stables entre les établissements situés en ZUS et les autres.

Symétriquement, l’orientation vers les filières technologiques ou la réorientation vers des filières professionnelles présentent un écart en faveur des ZUS. Là aussi, cet écart se maintient. La proportion d’élèves redoublant la 2de est également plus élevée dans les établissements en ZUS qu’ailleurs (près de 6 points supérieur), et a augmenté de 0,5 point en un an dans les ZUS alors qu’elle diminue dans les autres établissements.

Si l’on observe le devenir des élèves de 3e qui avaient été orientés vers une seconde professionnelle (tableau 8), on constate des redoublements sensiblement supérieurs (2 points) pour les élèves issus de collèges en ZUS. Cet écart s’accentue pour les redoublements qui augmentent en ZUS de 0,8 point entre 2003-2004 et 2004- 2005. Les autres cas correspondent à des élèves qu’on ne retrouve pas parce qu’ils sont entrés dans la vie active, ou ont abandonné leur formation, ou sont partis en apprentissage ou dans l’enseignement agricole ou un enseignement ne dépendant pas du ministère de l’Éducation nationale.

Retards scolaires : plus importants en ZUS

Les différences de résultats scolaires entre filles et garçons sont un phénomène marquant qui a pris une ampleur particulière en France ces dernières années. Les différences de scolarité entre filles et garçons pour les collèges de ZUS peuvent être considérées, en premier lieu, à partir des taux de retard de deux ans ou plus en 6e et en 3ème mais également des taux de redoublants enregistrés dans ces deux classes (tableau 9).

Dans l’ensemble, les taux de retards scolaires en 6e et en 3e sont près de deux fois supérieurs dans les collèges situés en ZUS. Ces différences sont vraies pour les filles comme pour les garçons. De même dans l’ensemble des établissements, qu’ils soient situés en ZUS ou hors ZUS, la proportion d’élèves en retard est plus faible chez les filles que chez les garçons. Cependant dans les collèges situés en ZUS, les différences entre filles et garçons sont plus accentuées (en points) dans les ZUS que hors ZUS.

On observe les mêmes tendances en ce qui concerne les proportions de redoublants : elles sont plus faibles dans les établissements situés hors ZUS, pour les filles comme pour les garçons. En outre, quelle que soit l’implantation de l’établissement, les filles redoublent moins souvent que les garçons.

L’écart de réussite scolaire entre filles et garçons vu à travers ces indicateurs est donc un phénomène qui touche les ZUS, sans que les caractéristiques sociales de ces dernières n’en affectent l’ampleur dans un sens ou dans un autre. On notera que les taux de retard enregistrés en ZUS étant déjà significativement plus importants que ceux du reste du territoire, l’existence d’un écart défavorable aux garçons en fait une population particulièrement exposé au risque d’échec scolaire.

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La Lettre d’information est éditée par le département communication de la Délégation interministérielle à la Ville

Contact - tél. : 01 49 17 46 15

Rédaction - tél. : 01 49 17 46 17

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