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Appel aux entreprises pour les bourses « Zellidja » qui intéressent les élèves de ZEP

21 mai 2007

Extrait du site « Zellidja », le 20.05.07 : Appel aux entreprises

Les bons élèves issus des milieux défavorisés continuent à se détourner des classes préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE).

Tel est le principal constat d’un séminaire organisé à Sciences-Po-Paris le 15 janvier 2007. D’après le sociologue Christian Baudelot, cette désaffection des jeunes de milieu populaire tient à la fois à un problème d’information et à un problème d’inhibition. Certains enfants d’ouvriers ignorent parfois l’existence même des CPGE, et les autres ont souvent peur de ne pas être à la hauteur. Ce phénomène prend parfois une ampleur telle que certains lycées ne présentent jamais d’élèves en CPGE.

Il en est de même concernant les bourses de voyages offertes aux jeunes des quartiers sensibles : peu d’établissements acceptent de leur en signaler l’existence, peu d’adultes les aident à surmonter leur peur de ne pas être à la hauteur. Tel est le constat de la Fondation Zellidja placée sous l’égide de la Fondation de France et qui finance chaque année cent cinquante bourses de voyages qui permettront à autant de garçons et de filles de vivre une aventure exigeante et formatrice. Telle est la raison pour laquelle la Fondation accentue depuis plusieurs années son effort de promotion des bourses de voyages dans les lycées situés en ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire), avec des résultats qui commencent à être significatifs.

Lorsqu’il crée les bourses de voyage Zellidja en 1939, l’industriel Jean Walter en fixe lui-même les conditions d’attribution : avoir entre 16 et 20 ans, s’engager à partir seul(e), un mois au minimum, en France ou à l’étranger, avec une somme modeste, réaliser une enquête sur un sujet de son choix et fournir au retour un journal de route, un carnet de comptes détaillés et un rapport complet avec le souci de rendre compte, sincèrement, de ce qu’on a vu et compris, vécu et ressenti.

Ces conditions draconiennes, Jean Walter y tenait beaucoup car il n’avait pas toujours été riche et se souvenait que dans sa jeunesse il avait travaillé dur pour payer la bicyclette avec laquelle il parcourut le Moyen-Orient. Toute sa vie, il n’aura de cesse de permettre à des jeunes de découvrir dans le voyage, dans la rencontre avec d’autres cultures et d’autres territoires, ce que l’école ne nous apporte jamais ou trop rarement : la passion, le rêve réalisé, l’exercice raisonné de sa liberté, l’apprentissage des responsabilités, l’engagement, l’autonomie, l’écoute, le dialogue, le respect des engagements, la gestion du stress, la débrouillardise, la découverte de soi et des autres.

"Le voyage, disait-il, est une aventure qu’il faut entreprendre en pleine jeunesse, quand votre capacité d’émerveillement est toute neuve et que tout ce que vous découvrez vous nourrit et vous touche".
Ainsi, depuis l’origine, le voyage Zellidja repose sur l’idée qu’on ne pense jamais mieux que lorsqu’on s’éloigne de ce qui vous est familier, et que cette mobilité géographique - préalable nécessaire à la mobilité sociale - doit se faire seul avant que la personnalité, les idées et les valeurs ne soient entièrement fixées.

Membre associé de la Fondation Zellidja, je suis à la recherche d’entreprises, d’institutions ou d’administrations qui seraient prêtes à financer de nouvelles bourses de voyages par le versement de 3.000 à 5.000 euros par an pendant trois ans. Si vous en connaissez, n’hésitez pas à leur donner mes coordonnées et à leur recommander de me contacter.

Philippe Fleutot , 01 49 63 71 18 ou 71 66

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