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Extrait de « Yahoo actualités » du 19.07.07 : Etudes dirigées : Xavier Darcos compte sur les associations et les profs volontaires
PARIS (AFP) - Xavier Darcos a détaillé jeudi les activités éducatives après la classe qu’il entend mettre en oeuvre dans 900 collèges prioritaires à la rentrée, réclamant le concours de collectivités territoriales qui sont plutôt "favorables" à condition d’obtenir un accompagnement financier.
"Nous voulons mettre en place un dispositif « d’école après l’école », de 16 h à 18 h, quatre jours par semaine pour tous les élèves qui le souhaitent", a expliqué le ministre de l’Education nationale à la presse.
M. Darcos venait de présider à Paris une réunion avec des représentants des associations et des collectivités territoriales, et des personnalités du monde associatif, culturel et sportif.
Cette mesure, annoncée le 26 juin, concerne 540 000 élèves (soit 20 % des collégiens) dans les 900 collèges de l’Education prioritaire (élèves socialement défavorisés).
Trois types d’activités leur seront proposées : aides aux devoirs, sport, activités artistiques et culturelles, précise une circulaire du ministre publiée jeudi.
Le gouvernement entend faire appel aux "enseignants volontaires" - qui seront rémunérés sous forme d’heures supplémentaires non fiscalisées - mais mise aussi largement sur "le concours des collectivités territoriales et des associations".
C’est le cas en particulier pour les activités sportives, tablant sur la participation d’"intervenants extérieurs" et "sur les possibilités offertes localement par les associations sportives".
Le ministre et ses partenaires ont convenu de procéder à un recensement des dispositifs locaux existants, pour en "tirer une grille de propositions" nationales. Un nouveau rendez-vous est prévu "fin octobre".
L’association des maires de France (AMF), invitée à la réunion, a souligné que les collectivités, "déjà engagées dans des actions locales, notamment dans le premier degré, étaient prêtes à s’impliquer davantage".
Toutefois, il ne faudrait pas que cela s’accompagne "de transferts de compétences qui nous obligent à mettre des financements que nous ne mettons pas aujourd’hui", a averti Marie-Thérèse Sanchez Schmid, membre d’un groupe de travail "éducation" à l’AMF. D’ailleurs, aucune enveloppe financière à l’intention des collectivités n’a été évoquée par le ministre, a-t-elle souligné.
M. Darcos s’est borné à souligner que son ministère avait les "dotations en heures supplémentaires" d’enseignants, suffisantes pour instaurer ce dispositif "sans aucune difficulté" à la rentrée.
Décidé à soutenir la "cause des « orphelins de 16 h » - les "jeunes livrés à eux-mêmes, ceux qui sont dans la rue" après l’école, a-t-il expliqué - il a fait valoir qu’il fallait "donner les mêmes chances à tous les élèves quels qu’ils soient" pour réussir à l’école.
Interrogée par l’AFP, Roland Hubert, vice-président du Snes-FSU (principal syndicat des collèges et lycées), a fait valoir : "nous ne sommes pas contre le fait qu’il puisse y avoir pour les élèves un lieu et un temps pour faire leur travail, mais il ne faudrait pas que ces deux heures servent de prétexte pour réduire les horaires et les apprentissages effectués dans le temps scolaire".
Il y a dix jours, le Snep-FSU (professeurs d’éducation physique et sportive) avait relevé un "risque" d’"inégalité de traitement sur le territoire", les moyens des établissements et communes en installations sportives étant fonction du budget de la collectivité territoriale dont ils dépendent.
Cet accompagnement après l’école a vocation à être généralisé à tous les collégiens en 2008, et dans la totalité de l’enseignement scolaire à la rentrée 2011
Karine Perret