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Extrait de « Libération » du 01.08.07 : Une fonction publique moins réduite
En 2008, seul un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ne sera pas remplacé
Sans l’avouer explicitement, le gouvernement met la pédale douce sur les réductions d’effectifs dans la fonction publique, par le biais du non-remplacement de fonctionnaires partant à la retraite. Hier, à l’issue d’un séminaire portant sur les arbitrages budgétaires pour 2008, à Matignon, François Fillon a indiqué que 22 700 fonctionnaires cessant leur activité ne seront pas remplacés l’an prochain. Ce qui correspond à un ratio d’un fonctionnaire sur trois, le nombre de partants, l’an prochain, étant estimé à « environ 70 000 » par le ministère du Budget. L’AFP cite même le chiffre de 82 000 futurs retraités. Soit un départ sur quatre.
Des chiffres bien en deçà des promesses du candidat Sarkozy, qui tablait sur le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. François Fillon a expliqué que « les ministères contribuent tous en moyenne [au non-remplacement d’] un fonctionnaire sur deux », hormis l’Education nationale et l’Enseignement supérieur (qui représentent la moitié des effectifs de la fonction publique), où la règle sera le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois. Par ailleurs, le ministère de la Justice « bénéficiera de 1 600 créations d’emplois pour l’ouverture de nouveaux établissements pénitentiaires afin de résorber la surpopulation carcérale ». « On ouvre neuf nouvelles prisons cette année », a souligné François Fillon.
Concernant l’Enseignement, « il y aura plus de 6 000 créations de postes correspondant à des besoins nouveaux ». Notamment liés la création d’études dirigées le soir après la classe dans les collèges d’éducation prioritaire, pour la rentrée 2007, que le gouvernement veut généraliser en 2008. Mais des suppressions sont aussi au programme. Des « réglages fins » sont en cours, a indiqué le Premier ministre. Le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, veut limiter les dégâts en mettant le curseur à 10 000 suppressions de postes maximum, alors que Bercy n’en réclamait pas moins de 17 000 avec la règle sarkozyste du un sur deux.
Mais, pour atteindre cet objectif pour l’ensemble de la fonction publique d’Etat, François Fillon estime qu’il est nécessaire de procéder à « des réformes de structure qui n’ont pas encore été faites ». Ajoutant que « la revue générale des politiques publiques doit conduire à des fusions, à des rapprochements d’administrations et à des modifications de périmètres de politique qui permettront d’atteindre progressivement le un sur deux ».
Le matin même, le député UMP Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, avait un peu vendu la mèche en affirmant que la montée en charge serait progressive et que, pour 2008, « ça ne fera pas un [non-remplacement] sur deux, mais un sur trois ». Selon le ministre du Budget, Eric Wœrth, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux représente une économie annuelle 700 à 800 millions d’euros.
Tonino Serafini
Je ne vais pas m’étendre sur l’aspect de la politique gouvernementale qui vise à ne pas remplacer un nombre important de fonctionnaires partant à la retraite ( entre 1 sur 2 et 1 sur 4 ) et sur les conséquences néfastes de cette politque tant pour l’éducation nationale que pour les autres services publics, donc pour la Nation.
J’aimerai juste que l’on puisse m’expliquer comment des HSE ( puisque c’est cette rémunération qui sera celle des heures d’accompagnement d’aprés le B.O ), pourra créer ou maintenir des postes, puisque ces heures ne peuvent être utilisées qu’en heures supplémentaires ( c’est à dire au dessus des 18 h de service ).
Ces heures ne créeront pas d’empois ( à moins d’avoir mal compris le dispositif ).
Bruno Hérot