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L’ANDEV estime peu opérationnel l’accompagnement éducatif

26 septembre 2007

Extrait de « L’Expresso » du 26.09.07 : Accompagnement éducatif : "une réponse peu opérationnelle à des besoins mal cernés" selon l’Andev

Mal ciblé, l’accompagnement éducatif voulu par Nicolas Sarkozy pourrait ne pas répondre aux espoirs mis en lui estime l’ANDEV, une association qui regroupe des praticiens de l’éducation, les directeurs de l’éducation des villes de France.

"L’accompagnement éducatif n’est pas une petite "mesurette" et concerne des enjeux réels. Cependant en voulant réunir dispositif de droit commun et équité, elle risque de rater l’une et l’autre de ces cibles" déclare l’Andev. Les directeurs des services éducatifs des grandes villes ont déjà une longue expérience de l’accompagnement scolaire. Et l’intervention de l’Andev dans ce projet reflète d’abord les difficultés apportées par le projet ministériel. "Ces mesures ont des impacts directs sur les collectivités, départements et communes qui sont non seulement invitées à cofinancer ces interventions, mais interrogées sur de nombreux autres aspects de leurs compétences (mise à disposition d’équipements sportifs, transports scolaires, liens avec la politique de la ville...)" rappelle l’ANDEV.

Au-delà des enjeux financiers, l’association souligne l’opposition entre les deux objectifs fixés à l’accompagnement éducatif (AE) par le ministère. L’AE est définie dans la circulaire ministérielle à la fois comme un dispositif de droit commun offert à tous les collégiens et une aide aux "orphelins de 16 heures" c’est-à-dire un dispositif d’égalité des chances.

Or pour l’ANDEV, "l’expérience des accueils péri scolaires et extra scolaires dans le premier degré fait apparaître que bien souvent, et malgré des tarifs attractifs, voir la gratuité, la fréquentation de ces temps est souvent faible pour les enfants dont on souhaiterait justement qu’ils les fréquentent". Par conséquent, "un dispositif de droit commun, tout utile qu’il soit, ne peut viser en lui même à "favoriser l’égalité des chances entre tous les élèves". Des mesures d’accompagnement sont nécessaires pour viser ce but". Pour l’ANDEV, plutôt que cet AE généraliste,il vaudrait mieux payer les enseignants pour du soutien individuel des enfants défavorisés.

L’association critique également l’horaire retenu. " Le temps du midi pour peu qu’il soit aménagé, peut devenir un moment de qualité au lieu d’être comme souvent aujourd’hui au collège un espace difficile à gérer et de ce fait souvent source de tensions. La pause méridienne pourrait ainsi être allongé permettant du même coup d’augmenter le temps de scolarité le soir à un moment (16h30/17h) dont on sait qu’en terme de chronobiologie l’aptitude aux apprentissages est bonne".

L’ANDEV signale également que si l’AE est un dispositif de droit commun, il ne peut s’appuyer sur des enseignants volontaires mais doit faire appel à des intervenants extérieurs.

En conclusion l’ANDEV estime que "s’il s’agit de droit commun, les mesures prises sont mal adaptées à la pérennité du dispositif. S’il s’agit d’équité, le dispositif est trop collectif pour pouvoir sérieusement y répondre et contradictoire avec d’autres démarches engagées par l’Etat (réussite éducative) qui visent au contraire à partir de l’enfant pour mettre en place un parcours de réussite".

Portée par le terrain, l’analyse de l’ANDEV pourrait signifier une inquiétante résistance des pouvoirs locaux à l’initiative ministérielle. Elle souligne les défauts d’une mesure lancée précipitamment.

Le site de l’ANDEV

L’AE (accompagnement éducatif) dans Le Café

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