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Deux membres de la commission "métier", Agnès Van Zanten et Eric Maurin, ont écrit sur les ZEP

27 septembre 2007

Extrait du « Monde » du 23.09.07 : M. Darcos admet qu’« il faudra des crédits » pour revaloriser le métier d’enseignant

La commission « pour l’évolution du métier d’enseignant », qui doit être installée lundi 24 septembre par le premier ministre, François Fillon, en présence du ministre de l’éducation, Xavier Darcos, renoue avec une promesse répétée pendant la campagne présidentielle par Nicolas Sarkozy : « Je revaloriserai la carrière et les revenus des enseignants. » La réflexion s’attellera à « redéfinir » le travail enseignant. L’idée directrice est que celui-ci ne saurait rester « réglementé selon des principes qui datent de 1950 », a déclaré au Monde M. Darcos.

Ses travaux ne porteront donc pas seulement sur la revalorisation salariale, et ne seront pas restreints au « travailler plus pour gagner plus » au moyen d’heures supplémentaires . « S’il ne s’agissait que de cela, nous n’aurions pas besoin d’une commission ! Ce ne sera pas le coeur de notre réflexion », souligne le ministre de l’éducation. Elle n’aura pas non plus pour but de réaliser de nouvelles économies. Ni même d’aboutir à des propositions à coût constant. « Il faudra bien mettre quelque chose, il y a un moment où il faudra des crédits », reconnaît cependant M. Darcos. Combien ? « Impossible à dire à ce stade, nous verrons cela en fonction des travaux de la commission, des propositions qui seront formulées et des réponses que nous y apporterons ».

Les syndicats d’enseignants « seront, bien sûr, auditionnés », a précisé le ministre, indiquant même qu’il leur avait été « demandé des notes de synthèse ».

« Terminer en mai »

Quatre axes de travail ont été retenus. Le premier porte sur une « typologie des missions enseignantes », le second sur les déroulements de carrière. A propos de l’entrée dans le métier, M. Darcos n’exclut pas « des formes de prérémunération » dans le cadre du recrutement des futurs enseignants. Le troisième axe est celui des rémunérations et le quatrième la « reconnaissance de la fonction enseignante dans la société moderne ». Le ministre ne viendra « que de temps à autre », dit-il : « Au début, mon rôle sera le plus discret possible, sauf à partir du mois de janvier. »

La démarche est en effet scindée en deux phases. D’ici à la fin de l’année, la commission établira un « état des lieux », recueillant l’ensemble des avis et consigné dans un Livre vert. Ensuite, le gouvernement prendra le relais en formulant, dans un Livre blanc, des propositions qui seront discutées avec les représentants du monde enseignant. M. Darcos espère « terminer en mai au plus tard », pour une mise en oeuvre dès la rentrée suivante.
La composition de la commission, qui comprend douze personnalités, répond à un souci de pluralisme. Le conseiller d’Etat Marcel Pochard, ancien directeur général de l’administration publique de 1993 à 1998, en assumera la présidence. Pierre-Yves Duwoye, secrétaire général du ministère de l’éducation (et « chevénementiste ») en sera le rapporteur général.

La participation de Michel Rocard, dont l’annonce avait fait sensation le 29 août, est confirmée. Les neuf autres membres sont : Antoine Compagnon, professeur au Collège de France ; Christian Forestier, ancien directeur de cabinet de Jack Lang ; les sociologues Agnès Van Zanten, Eric Maurin et Bertrand Hervieu ; Foucault Lestienne, directeur délégué des ressources humaines de La Poste ; Philippe Manière, directeur de l’Institut Montaigne (un think tank de droite) ; Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la fédération de la formation professionnelle, et Véronique Chanut, maître de conférences en sciences de gestion à Paris-II.

Les anciens ministres de l’éducation en sont membres de droit.

Luc Cédelle

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Extrait de « Yahoo actualités » du 23.09.07 : Les membres de la commission sur le métier enseignant

Paris (AFP) -

La commission "sur l’évolution du métier d’enseignant", qui sera installée lundi, sera composée de "personnalités indépendantes et reconnues pour leur contribution au débat public ou leur expertise dans le champ éducatif", a assuré le ministère de l’Education.

Son membre le plus emblématique est sans nul doute l’ancien Premier ministre Michel Rocard (PS), présenté dans un premier temps par le ministre de l’Education Xavier Darcos comme la "haute autorité" de cette commission et qui n’en sera finalement, sur sa demande, que simple membre.

La commission, présidée par Marcel Pochard, ancien directeur de la Fonction publique, rassemble des personnalités de droite et de gauche.

Le rapporteur général sera Pierre-Yves Duwoye, secrétaire général du ministère.

Du côté des chercheurs, figurent Eric Maurin, économiste, directeur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui vient de publier "la nouvelle question scolaire" et défend les vertus du collège unique, et Agnès Van Zanten, sociologue, directrice de recherche au CNRS, qui a notamment écrit sur les nouveaux enseignants.

Deux de ces personnalités sont aussi membres du Haut conseil de l’Education : Antoine Compagnon, professeur de lettres au Collège de France, et Christian Forestier, inspecteur général de l’Education nationale et ancien directeur de cabinet de Jack Lang.

Directeur général de l’Institut Montaigne, cercle de réflexion libéral réunissant universitaires et grands patrons, Philippe Manière est aussi un ancien journaliste économique. Foucauld Lestienne est directeur des ressources humaines du groupe La Poste et Bertrand Hervieu, secrétaire général du centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes.

Marie-Hélène Soroko, enfin, est déléguée générale de la fédération de la formation professionnelle et Véronique Chanut, professeur de gestion à l’université de Clermont-Ferrand.

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  • Autant il est utile pour l’éducation prioritaire qu’Agnès Van Zanten soit présente dans cette commission, autant je doute que ce soit le cas d’Eric Maurin. Je m’explique : la première connait parfaitement le sujet (déjà en 1990 elle publiait une étude sur deux ZEP et depuis elle n’a cessé de l’approfondir et a fait grandement progresser nos connaissances) alors que le second a dit des bêtises à propos des ZEP dans la seconde partie de son excellent petit livre "Le ghetto français". En un mot : la première a une attitude scientifique, le second a une attitude idéologique et subit des représentations infondées de la réalité des ZEP. Evidemment, c’est un avis très personnel.

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