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L’annonce du « Plan Banlieue - respect et égalité des chances » repoussée à la fin janvier.

29 novembre 2007

Extrait de « VousNousIls », le 29.11.07 : Le vaste plan pour l’emploi des jeunes de banlieue attendra "fin janvier"

Le "vaste plan" pour l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers en difficultés, promis par Nicolas Sarkozy dans le cadre d’un "plan Marshall" pour les banlieues, s’est révélé moins prioritaire que d’autres mesures sociales du début du quinquennat.

Le président avait promis "beaucoup d’argent aux banlieues" pour "sortir les quartiers difficiles de l’engrenage de la violence et de la relégation", dans son projet adressé pendant la campagne électorale aux Français.
Alors que le chômage atteint toujours le double de la moyenne dans les quartiers populaires de banlieue, le Premier ministre François Fillon a affirmé mercredi devant les députés que le plan pour la banlieue, piloté par la secrétaire d’Etat Fadela Amara, serait présenté "comme prévu" à la "fin du mois de janvier".

"Car ce ne sont pas les délinquants qui tirent sur la police qui feront l’agenda de la République", a-t-il lancé, en évoquant les violences de Villiers-le-Bel.
Présenté comme une urgence après les émeutes de 2005, la mise en oeuvre de ce plan banlieue a été plusieurs fois reportée, le chef de l’Etat n’en reparlant pas le 18 septembre dans son grand discours de rentrée sociale.
Entre temps, le gouvernement a assoupli les 35 heures en incitant aux heures supplémentaires, mis en chantier la fusion de l’ANPE avec l’Unedic, la réforme des régimes spéciaux de retraite, fait voter celle des Universités, etc.

Le plan banlieue, lui, a d’abord été annoncé dans la lettre de mission du chef de l’Etat le 11 juillet à la ministre de l’Economie et de l’Emploi Christine Lagarde, invitée à "mettre en oeuvre dès cet été, avec la ministre du Logement et de la Ville, un vaste plan d’insertion sociale et professionnelle des jeunes sans qualification des quartiers en difficulté (...) en ayant pour objectif de proposer à chacun une formation ou un emploi qualifiant".

Trois semaines plus tard, le cabinet de Christine Boutin reportait cela à "la rentrée", puis Fadela Amara indiquait ensuite que le plan serait présenté "d’ici la fin de l’année".

Dans l’entourage de la ministre de l’Emploi, on souligne que le plan est piloté, sous supervision de l’Elysée, par Mme Amara "qui a souhaité passer par une phase de discussions de terrain pour ne pas plaquer un énième plan alors que des choses marchent bien, comme le contrat de professionnalisation".

Depuis septembre, trois table-rondes sur l’emploi dans les quartiers se sont tenues à Bercy, principalement avec des représentants de grandes entreprises privées, et l’ANPE ou des associations comme "Nos quartiers ont des talents" créée par le Medef de Seine-Saint-Denis.

Le volet emploi du plan est "en phase de bouclage" selon Bercy, et il pourrait comporter davantage de soutien à la création d’entreprises dans les quartiers, mais aussi la construction d’un contrat expérimental d’insertion dans la vie professionnelle en partenariat avec la fédération de l’intérim (Prisme), une mesure qui mobiliserait 50 à 100 millions d’euros, sur fonds privés.

Elle pourrait concerner "plusieurs dizaines de milliers de jeunes" qui bénéficieraient d’une formation, alors que le ministère constate que les jeunes ont souvent "un problème de savoir être dans l’entreprise", sans compter "un problème bête et méchant de transport, et de logement".
Le conseil national des Missions locales, qui s’occupent d’environ un million de 16-25 ans déscolarisés et sans emploi, va également être mandaté pour réfléchir à une meilleure mise en relation des jeunes avec l’ANPE.

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