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Fermeture d’un collège à Amiens après des agressions

10 décembre 2007

Extrait de « VousNousIls », le 10.12.07 : Proviseure de collège agressée à Amiens : une élève de 15 ans mise en examen

Une élève de 15 ans du collège César-Franck situé en zone défavorisée à Amiens a été mise en examen pour "outrage, menace de mort et violences" après l’agression vendredi matin dans son bureau de la proviseure de l’établissement, fermé depuis, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
L’élève a été mise en examen par un juge pour enfants et placée sous le régime de la liberté surveillée, a-t-on précisé au parquet d’Amiens.

La collégienne, en 4e, aurait insulté et bousculé violemment la proviseure alors que celle-ci venait d’attraper par le bras le frère de l’élève qui venait d’être exclu de sa classe de 5e. Deux autres collégiennes ayant assisté à la scène "en ricanant" n’ont pas été poursuivies, a précisé le parquet.

Très choquée mais pas blessée, la proviseure a fait un malaise après l’agression et a été hospitalisée brièvement vendredi.

Depuis l’incident le collège est fermé, les enseignants ayant exercé leur droit de retrait, comme déjà en octobre, pour dénoncer les agressions physiques et verbales qu’ils subissent, selon eux, depuis la rentrée dans cet établissement de 650 élèves, classé "ambition réussite".
"C’est la peur qui règne. Nous ne pouvons pas enseigner de façon sûre. Lundi matin le collège sera encore fermé. Nous attendons des réponses de l’inspecteur d’académie sur nos demandes de moyens humains", a déclaré à l’AFP Anne Zalouani, 54 ans, professeur de mathématiques dans le collège depuis 23 ans.

Selon elle, il y a "9 postes de surveillants et il en faudrait 15, et deux conseillers principaux d’éducation alors qu’il en faudrait quatre".

Le ministre de l’Education Xavier Darcos doit se rendre en début d’année prochaine dans le collège pour évoquer le problème des violences et des moyens réclamés par les enseignants, a indiqué vendredi le ministère.

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Extrait de « VousNousIls », le 12.12.07 : Un collège d’Amiens toujours fermé après l’agresssion de la proviseure

Le collège César-Franck à Amiens était toujours fermé mardi, les enseignants refusant de reprendre les cours et réclamant notamment plus de surveillants depuis l’agression vendredi de la proviseure par une élève, a-t-on appris auprès des enseignants.

Les quelque 70 enseignants du collège, classé "Ambition réussite" et situé dans une zone difficile, refusent de travailler "dans la peur" et réclament six postes de surveillants et deux postes de conseillers principaux d’éducation (CPE) supplémentaires.

Ils ont jugé "insuffisantes" les propositions de l’inspecteur d’académie Denis Boullier qui a annoncé l’arrivée dès le 1er janvier d’un CPE, celle de surveillants étant "à l’étude".

"Le droit de retrait n’est pas concevable en l’état" a déclaré lundi à l’AFP M. Boullier en souhaitant que le collège de 650 élèves "reprenne un fonctionnement ordinaire au plus tôt".

"L’inspecteur ne reconnaît pas la violence particulière que nous dénonçons. Selon lui il n’y a pas plus de problèmes qu’ailleurs", a regretté à l’AFP Anne Zalouani, 54 ans, professeur de mathématiques depuis 23 ans au collège.

Une réunion entre parents d’élèves et professeurs est prévue vendredi matin au collège.

Vendredi, une élève de 15 ans avait insulté et bousculé violemment dans son bureau la proviseure, qui très choquée avait été brièvement hospitalisée après un malaise. La mineure a été mise en examen pour "outrage, menaces de mort et violences" et placée sous le régime de la liberté surveillée.

Depuis l’incident, les enseignants exercent chaque jour leur droit de retrait.

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