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L’Ecole face aux parents [en ZEP]. Analyse d’une pratique de médiation, par Patrick Bouveau, Olivier Cousin, Joëlle Favre

29 janvier 2008

Extrait de VEI actualité, n° 34, janvier 2008 : VEI actualité, rubrique "Sociologie de l’éducation"

L’École face aux parents. Analyse d’une pratique de médiation, par Patrick Bouveau, Olivier Cousin, Joëlle Favre
Issy-les-Moulineaux : ESF, 2007. 183 p. (Pédagogie/Recherche). Bibliogr. ISBN 978-2-7101-1887-9.
22,00 euros.

Les auteurs situent le projet de médiation école-famille dans le cadre des projets ZEP et de la lutte contre l’échec scolaire. Leur analyse repose essentiellement sur des entretiens avec des élèves, des enseignants, des médiateurs, des parents d’élèves et des responsables de l’Éducation nationale.

VEI actualité, revue bibliograpique mensuelle sur les publics en difficulté

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Présentation de l’éditeur :
Entre les parents et l’école, le malentendu s’est installé. Chaque partenaire se méfie de l’autre et développe même parfois des stratégies d’évitement ou de prise de contrôle. Dans les quartiers populaires, le malentendu se nourrit de graves problèmes de communication. Le fossé se creuse : parents et enseignants n’habitent pas le même univers, ne parlent pas le même langage, n’ont pas les mêmes références. Parfois la méfiance et la peur s’installent de part et d’autre.

Presque toujours l’incompréhension l’emporte. Pour sortir de ce face-à-face, on fait de plus en plus appel à des « médiateurs », personnes-ressources dont la mission est de rapprocher les établissements scolaires des parents d’élèves, de rechercher des solutions pour sortir des impasses et dépasser les conflits. En tant que « tiers » extérieurs, ils peuvent apporter un point de vue pondéré et contribuer à renouer le dialogue.
Mais les choses ne se passent pas toujours ainsi et de nombreux problèmes surgissent : c’est l’école qui sollicite les médiateurs et fixe leurs objectifs, en face des parents qui, une fois de plus, subissent cette relation.
Par ailleurs, en affectant à des personnes spécifiques la charge du lien avec les familles, l’école ne se décharge-t-elle pas d’une de ses missions ? Quand le recrutement des médiateurs se fait sur une base « culturelle », ne risque-t-on pas de renforcer les clivages ethniques ?
On voit que la question de la médiation entre l’école et les familles est loin d’être simplement technique. À travers elle, ce sont bien des enjeux sociaux et politiques que l’on peut dégager. C’est bien la vocation de la scolarisation et son articulation avec la filiation que l’on peut interroger.
Cet ouvrage analyse des cas concrets et pose les problèmes sans langue de bois. Il n’élude aucune des difficultés auxquelles nous devons faire face. Il permet d’entrer vraiment dans une question décisive qui concerne tout autant les enseignants, les parents, les travailleurs sociaux que les responsables associatifs ou politiques.

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