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Les réactions des partis et hommes politiques sur les questions scolaires et éducatives du Plan Banlieue

9 février 2008

Extrait du site de Lutte ouvrière du 14.02.08 : Le plan « espoir banlieue » : du vent, comme tous les précédents !

Ce devait être le « plan Marshall » des banlieues, celui qui allait tout changer. Le vendredi 8 février, Sarkozy a même tenu à présenter en personne ce « plan espoir banlieue », volant la vedette à sa secrétaire d’État Fadela Amara. En fait, il s’agit une fois de plus d’une coquille vide, de la même veine que tous les précédents plans banlieue élaborés depuis trente ans, sans moyens financiers et qui ne pourra pas changer quoi que ce soit à la vie des populations des cités défavorisées.

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Un autre volet du plan est l’annonce de la création de nouvelles « écoles de la seconde chance » (il en existe une trentaine), pour remettre dans le système scolaire les jeunes qui ont abandonné l’école en cours de route. Mais à quoi cela peut-il servir si, dans le même temps, le gouvernement continue à détériorer « l’école de la première chance » en supprimant des milliers de postes d’enseignants chaque année ? Il faudrait commencer par donner des moyens importants, financiers et humains, aux établissements scolaires situés dans les quartiers où les élèves concentrent les difficultés, pour rendre l’école plus attractive et efficace.

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C’est donc un plan banlieue de plus, et il résoudra d’autant moins les problèmes de chômage, de pauvreté et d’abandon des pouvoirs publics, auxquels est confrontée la population ouvrière de ces cités, qu’il ne bénéficiera d’aucun financement. Sarkozy a parlé de « redéploiement des crédits » dans chaque ministère concerné. Autrement dit, on prendra d’un côté ce que l’on donnera, peut-être, de l’autre. À mettre en parallèle avec les 15 milliards d’euros que le gouvernement a su trouver, sans « redéploiement », pour baisser les impôts des plus riches...

Marianne LAMIRAL

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Extrait de « France 3.fr », le 08.02.08 : Premières réactions

La porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, Aurélie Filippetti : "le plan kärcher anti-gladouille a fait pschitt !", un plan qui est "un non-évènement convenu et sans portée". La députée concède "quelques bonnes propositions disparates, comme l’aide pluri-annuelle aux associations, le busing, la création d’internats scolaires, les contrats d’autonomie" mais elle juge que le "discours du ’candidat président Lapalisse’, n’a été qu’une suite d’incantations exaltées".

Le maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), Maurice Charrier (ex-PCF), a exprimé vendredi "sa profonde déception (...) car rien de véritablement concret n’a été annoncé à propos des politiques dites de droit commun comme le droit au logement, l’insertion, l’éducation". Il a dénoncé par ailleurs "le discours moralisateur, stigmatisant et élitiste" du chef de l’Etat.

De son côté, le porte-parole du PS Julien Dray a décerné une note "en dessous de la moyenne" au plan "Espoir banlieue" exposé par le président Sarkozy, qui est selon lui privé "de souffle, de vision".

Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, fédération majoritaire dans l’Education, a déploré "l’absence de toute mesure pour lutter contre l’échec et contre les inégalités au sein de l’Ecole". Selon lui, l’ensemble du dispositif annoncé est "un renoncement, sans doute faute de moyens, à lutter véritablement contre les inégalités sociales, territoriales, au profit d’une égalité des chances à destination des individus qui le méritent".

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Extrait de « VousNousIls » du 08.02.08 : Plan banlieues : réactions de MM. Huchon et Karoutchi

Le président du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) a affirmé vendredi qu’il irait "vérifier sur le terrain" le plan banlieues annoncé par le président de la République, dont les mesures sont jugées "révolutionnaires" par son concurrent UMP Roger Karoutchi.

Dans un communiqué, M. Huchon déclare vouloir négocier avec l’Etat pour "lancer le plus vite possible" le désenclavement de Clichy-Montfermeil grâce à l’extension du tramway T4, attendant de lui "des moyens à la hauteur de ses promesses".

"Pour mémoire, ce chantier représente 150 à 200 millions d’euros d’investissements et le président de la République annonce seulement 500 millions d’euros pour les chantiers de désenclavement sur la France entière (!)", souligne-t-il.

Il ajoute qu’il en existe déjà cinq écoles de la deuxième chance en Ile-de-France, financées par le conseil régional à hauteur de 2,9 millions d’euros en 2008, et que l’accompagnement des créateurs d’entreprises "est déjà une réalité" en Ile-de-France.

Il relève par ailleurs que "lorsque Nicolas Sarkozy annonce l’arrivée de 4 000 policiers en 3 ans, la région attend encore les effectifs promis, notamment aux maires lors des dernières émeutes".

De son côté, Roger Karoutchi,[ UMP ], président du groupe majorité présidentielle au conseil régional, se félicite des mesures annoncées "qui révolutionnent la politique de la ville menée depuis 20 ans".

Dans un communiqué, il affirme que "l’Ile-de-France bénéficiera particulièrement des retombées de ce plan", notamment pour les transports et le désenclavement des quartiers où "l’affectation de 500 millions d’euros permettra notamment la réalisation du barreau de Gonesse pour relier les RER B et D, du tramway T4 Aulnay / Bondy et du Tram-train de Massy".

M. Karoutchi souhaite que la région Ile de France, "compétente en matière de transports et de formation, accompagne la mise en place du plan +Espoir Banlieue+, en s’engageant notamment pour la construction de nouvelles écoles de la deuxième chance en Ile-de-France et en accompagnant la mise en place du nouveau +contrat d’autonomie+ en remplacement du dispositif régional des +emplois tremplins+ qui s’est avéré être un échec".

"Pour les jeunes en situation d’échec scolaire, la multiplication des internats d’excellence, la généralisation des écoles de la 2ème chance, la création du +contrat d’autonomie+ et la fin de la carte scolaire ghettoïsée constituent un nouvel espoir", selon le secrétaire d’Etat.

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Extrait du « Parisien » du 09.02.08 : Filippetti (PS) : « le plan kärcher anti-glandouille a fait pschitt ! »

Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a affirmé vendredi, à propos du plan banlieue présenté par Nicolas Sarkozy, que « le plan kärcher anti-glandouille a fait pschitt ! ». Dans un communiqué, la députée PS de Moselle juge que ce plan est « un non-événement convenu et sans portée ».

Mme Filippetti concède « quelques bonnes propositions disparates, comme l’aide pluri-annuelle aux associations, le busing, la création d’internats scolaires, les contrats d’autonomie » mais elle juge que le « discours du +candidat président Lapalisse+, n’a été qu’une suite d’incantations exaltées ».

« Nous attendions du président de la République des mesures concrètes budgétées sur le rééquilibrage financier entre villes pauvres et villes riches, sur la fiscalité locale et la dotation urbaine », juge-t-elle, avant de dénoncer le « vide abyssal » au lieu d’« annonces fortes ». Pour elle, « le gouvernement se cantonne une nouvelle fois dans les effets d’annonce. Les habitants des quartiers ne peuvent plus attendre ! ».

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Extrait de « Yahoo actualités » du 08.02.08 : Le plan banlieues de N.Sarkozy : Plus d’emplois, d’éducation et de sécurité mais pas de nouveau bugdet
Par EuroNews

Le président français s’est défendu de proposer un énième catalogue de mesures alors que la France accumule les plans banlieues depuis trente ans : "Au total avec l’ensemble des outils que l’Etat va mobiliser c’est 100.000 jeunes que nous allons accompagner vers l’emploi dans les trois prochaines années. C’est un effort sans précédent que nous mettons au service de la jeunesse de nos quartiers".

Un objectif divisé par plus de deux par rapport à ses promesses électorales de l’an dernier. Nicolas Sarkozy a annoncé plus de transports pour désenclaver les banlieues, la création de 4000 places d’internat de réussite scolaire et il a retrouvé ses accents sécuritaires d’ancien ministre de l’Intérieur avec la venue en renfort de 4 000 policiers dans les banlieues.

Un discours qui logiquement séduit la droite et déçoit la gauche comme l’explique ces deux maires de la banlieue parisienne :

Pierre Cardo, maire UMP de Chanteloup-les-Vignes :
"Il a quand même insisté un peu sur la sécurité. Effectivement si on veut pouvoir faire une bonne prévention, une bonne éducation, il faut aussi que notre sécurité dans les quartiers soit garantie tant celle des acteurs que celle des habitants".

Manuel Valls, député-maire PS d’Evry :"Rien véritablement sur le logement sinon de bonnes intentions. Et puis rien sur les moyens tout de même alors que c’est ça qui manque aujourd’hui dans nos quartiers".

Ce plan intervient après les violentes émeutes de 2005 et celle de fin 2007 et à un mois des municipales qui s’annoncent difficiles pour la droite au pouvoir avec un président en chute libre dans les sondages.

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Extrait de « Yahoo actualités » du 08.02.08 : Banlieues : des mesures qui "vont incontestablement dans le bon sens", pour Jego (UMP)

Paris - Les mesures présentées vendredi par Nicolas Sarkozy pour les banlieues "vont incontestablement dans le bon sens", a réagi le député UMP Yves Jego. "Plutôt qu’un énième plan où s’alignent les chiffres et les mesurettes, le chef de l’Etat a porté une vision globale de l’évolution de nos banlieues en mettant l’accent sur l’éducation et l’accès à l’emploi", estime-t-il dans un communiqué.

Le député-maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), qui avait récemment confié à des collaborateurs de Nicolas Sarkozy sa propre "contribution" au plan pour les banlieues, juge que les propositions concernant la mixité scolaire ou encore les internats d’excellence "sont au coeur des problématiques que connaissent tous les maires concernés".

Il a salué la volonté présidentielle "de faire des écoles de la 2e chance le pivot de la remise au travail de toute la jeunesse sortie du système scolaire sans diplôme, sans formation et sans perspective". Désormais, "il convient que tous les acteurs de la République s’emparent de cette ambition pour faire régresser durablement la désespérance urbaine", conclut M. Jego. AP

mw/com

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Extrait du Figaro.fr du 09.02.09 : La LCR critique le Plan banlieue

La LCR d’Olivier Besancenot a estimé que la "seule annonce concrète" du plan banlieues de Nicolas Sarkozy "est le déploiement de 4.000 policiers supplémentaires dans les quartiers populaires".
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"La seule annonce concrète, c’est le déploiement de 4.000 policiers supplémentaires dans les quartiers populaires" alors que "le gouvernement supprime 11.200 postes dans l’éducation nationale à la rentrée et prévoit de diminuer de 20.000 par an le nombre d’enseignants pendant 4 ans", selon la LCR.

Quant au contrat d’autonomie pour les jeunes en difficulté, "ce n’est que la resucée de dispositifs déjà existants" et "ce n’est pas la présence d’un représentant de l’Etat dans les quartiers qui fera revenir les services publics que les gouvernements successifs ont fait disparaître", estime-t-elle.

La Ligue aussi voit "beaucoup d’hypocrisie à gloser sur l’école de la 2e chance" alors que "la dualité scolaire va se trouver renforcée avec l’appel aux écoles privées pour venir s’installer dans les quartiers".

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