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Le résumé des mesures du volet Education nationale du plan et les réactions syndicales

15 février 2008

Extrait de « L’Expresso » du 14.02.08 : Le plan Darcos pour la banlieue

Fadela Amara et Xavier Darcos ont présenté à la presse le 14 février leur plan "Dynamique avenir banlieue". Il s’organise autour de 9 points.

Quatre points concernent l’offre scolaire. L’éducation nationale fera appel à l’enseignement privé qui "a fait la preuve de sa capacité à accueillir des publics très divers... et à leur proposer une pédagogie et un encadrement permettant de renouer avec la réussite scolaire". Un fonds spécial alimenté par l’éducation nationale permettra l’ouverture à la rentrée 2008 de 50 classes. Cette offre est faite "à côté d’autres propositions comme celle de Gabriel Cohn-Bendit".
D’autre part face à la ghettoïsation, le ministre mènera une double politique : le "busing", c’est-à-dire la dispersion des élèves en les transportant dans d’autres établissements, pour une cinquantaine d’établissements ; la destruction et reconstruction ailleurs pour d’autres.
Des "filières d’excellence" seront ouvertes dans une trentaine d’établissements dès la rentrée 2008. Il s’agira de filières artistiques (classes à horaires aménagés), de sections internationales ou encore de lycées des métiers. La liste des établissements a été diffusée par le ministère.
Enfin le ministre veut augmenter le nombre de places en internat : doublement durant l’année scolaire prochaine.

D’autres mesures assistent les élèves dans leur quotidien : d’une part l’accompagnement éducatif, élargi aux 5 000 écoles primaires en éducation prioritaire à la rentrée, d’autre part la création d’une banque de stages, opérationnelle en 2009, pour lutter contre la discrimination dans l’accès aux stages.

Un dernier volet concerne les jeunes non scolarisés. 4 000 places seront crées dans les écoles de la seconde chance d’ici la rentrée 2009. L’ensemble devrait représenter environ 200 millions pour deux ans.

Les syndicats ont réagi négativement à ces annonces. Le Se-Unsa y voit "un renoncement à la réussite de tous sur le plan éducatif... Le gouvernement confirme qu’il limite son projet à la seule promotion d’une poignée de jeunes. La diversification du recrutement des élites est privilégiée. Quant à la réussite de la démocratisation de notre école, elle devra attendre". Le Se-Unsa dénonce aussi le financement accru du privé : "L’aide financière promise aux établissements privés - présentés comme des modèles - qui ouvriraient des classes dans les banlieues, sonne comme une provocation, alors que le service public se débat seul et avec de moins en moins de moyens depuis plus de vingt cinq ans dans les quartiers difficiles". Le Snes, dans une déclaration à l’AFP, juge "intolérable" qu’on augmente le financement du privé.

 Le communiqué ministériel

 Communiqué du Se-UNSA

 Note du Quotidien des ZEP : le communiqué de la CFDT

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