> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. Concepts et labels > Concepts et labels : Discrimination positive, Egalité des chances... > Dubet, la discrimination positive et les ZEP dans « Les Cahiers (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Dubet, la discrimination positive et les ZEP dans « Les Cahiers pédagogiques » "Donner autant à ceux qui ont moins"

31 janvier 2005

Dubet et les ZEP dans « Les Cahiers pédagogiques »

Petit extrait d’un excellent article paru dans Les Cahiers pédagogiques, n° 429 - 430 - Janvier-Février 2005 : François Dubet : « Donner autant à ceux qui ont moins »

(...)

Que pensez-vous à cet égard de la fameuse « discrimination positive » ?

Avant de penser discrimination positive, il faudrait commencer par donner autant à ceux qui ont moins et éviter la discrimination tout court ; la qualité de l’offre de formation devrait être identique partout.

On parle beaucoup des effets pervers de la discrimination positive, des ZEP par exemple, et il est vrai qu’il peut y avoir des phénomènes d’assignation qui amènent de bons élèves à fuir l’école classée en ZEP. Il faut aussi réfléchir aux effets de seuil ; quand on est juste au-dessus de ceux qui bénéficient de moyens spécifiques, on peut se sentir injustement traité. Il y a aussi le risque de voir les individus obligés de s’affilier à un groupe pour bénéficier de moyens discriminants.

Cependant, il faut développer les mesures pour ceux qui ont moins, à la fois sur le plan collectif et sur le plan des individus. Rappelons que si l’on considère une population d’enfants d’ouvriers et d’enfants de cadres, l’écart est toujours plus grand à l’intérieur de chaque catégorie entre bons et moins bons qu’entre les deux catégories. Il faut donc cibler les moyens sur les individus, aider à la carrière scolaire des « bons » élèves de milieux moins favorisés, même s’il faut trouver des situations les plus adaptées car il n’est pas simple de se retrouver parfois dans des lycées d’élite quand on vient d’un quartier populaire. Or, notre système gère davantage des flux que des individus en raison de sa croyance selon laquelle l’égalité est l’égalité des procédures.

(...)

François Dubet et la remise en cause du collège unique

Répondre à cet article

1 Message

  • > 31/01 - Dubet et les ZEP dans « Les Cahiers pédagogiques »

    27 octobre 2007 16:09, par geneviève vens-wagner

    la nostalgie du passé c’est la nostalgie d’une "structure" sociale et culturelle qui « permettrait » ou « ferait » que rien ne bouge. Quelle peur nourrit cette nostalgie d’un monde immuable ? Lorsque la société bouge ceux qui sont le mieux placés dans le système (dominants = décideurs, formateurs encadrants) ont souvent plus à perdre qu’à gagner lors du passage à un nouvel état. On s’accorde d’ailleurs pour appeler aussi les enfants des classes dominantes : "les favorisés". L’inconscient collectif "sait" bien pourquoi il en va ainsi. Effectivement les favorisés sont ,dans nos structures sociales, ceux qui ont d’emblée (de naissance et d’environnement ) un accès privilégié au "capital" ( patrimonial,social, économique et culturel ). Pourquoi alors cette recherche de position dominante et hiérarchisée ? Sans doute parce que spontanément chacun recherche la position privilégiée (ou dominante) car c’est encore la « part de notre animalité » génétique toujours ancrée dans le rapport de force et « d’égo-hisse- me » pour "survivre ". Cependant et simultanément « la part spirituelle » de notre Humanitude nous fait rechercher la "distinction",c’est à dire la reconnaissance de notre part d’originalité, celle qui fait que chaque individu du groupe social participe par son individualité et son originalité (innée et/ou acquise de circonstances ) au processus culturel et global (tous )de la civilisation

    L’école et la société vont devoir intégrer cette nouvelle donne de civilisation. Nouvelle donne qui nous vient des sciences cognitives à savoir que notre cerveau de sapiens, et particulièrement notre néocortex, n’est programmé pour rien si ce n’est pour survivre et donc pour s’adapter à ce qu’il rencontrera. N’est ce pas d’ailleurs la meilleure façon pour survivre que d’être programmé pour s’adapter au changement et à la nouveauté ? Or ce que le petit d’homme rencontre à la naissance c’est L’ environnemnt que ses congénères prédécesseurs ont instauré, installé, STRUCTURE .

    Pour lire et agir sur cet environnemt nous disposons de l’outil Néocortex : quelles sont ses caractéristiques ? Nous avons divergé des autres Homo il y 3 millions d’années et notre patrimoine génétique commun n’a depuis divergé que pour 1 % de nos gènes - 99% en commun -). Or,Ce 1% qui fait la différence se joue justement au niveau du néocortex et de son développement. Néocortex où siègent nos compétences à apprendre , à mémoriser, à intégrer les expériences émotionnelles et vécues, à anticiper et planifier l’avenir ( N’est ce pas bien là notre humanité ? ) . Or les connections synaptiques de ce néocortex ne sont à la naissance qu’un fouillis sans spécification pré-établie. Au contraire son organisation fonctionnelle se fera, à raison de plusieurs millions de connections par secondes, sous dépendance totalement épigénétique. Cela signifie que l’interconnectivité des réseaux ne sera déclenchée et spécifiée que par les stimuli en provenance des caractèristiques et des paramètres de cet environnement . Cet environnement global Boris cyrulnik le qualifie à juste titre de "bulle psycho-affective et culturelle". Si on ajoute que 95 % des réseaux néocorticaux se mettent en place après la naissance chacun aura compris l’ampleur de la révolution culturelle qui en résulte. l’’excellence n’a rien d’INNEE elle dépend à 95% de cette "bulle" . L’excellence, quelqu’elle soit, et l’Humanitude ne sont pas des données innées mais sont seulemnt un potentiel à acquérir avec et par le seul bien-vouloir de ceux qui structurent "le monde".

    Pour conclure : Evoluer c’est alors accepter de changer les structures qui justement structurent l’environnement . Changer les structures ce sera donc changer de paradigme culturel (l’inné n’a plus la préséance, m^me si la pharmacogénétique, en plein pouvoir conjoncturel, voudrait nous le faire avaler ).

    Pour changer en utilisant son potentiel de liberté, il nous faut comprendre et reconnaître notre part d’animalité égoiste et résistante pour inventer un futur qui comme le dit Monsieur Dubet, remediera aux « inégalités effectivement de Nature » par « l’Equité de culture » . Liberté, Equité donc solidarité d’espèce et Communauté d’avenir, incluant alors la planète et ses équilibres. geneviève vens-wagner

    les bases biologiques du traitement desinformations , pour repenser l’education

    Voir en ligne : les bases biologiques du traitement des informations, pour repenser l’education

    Répondre à ce message