Le Sgen-CFDT et les ZEP (communiqué)

16 février 2005

Extrait d’un communiqué de presse du Sgen-CFDT du 14.02.05 :

Inégalités sociales et ZEP

Alors que les fractures sociales, ethniques et territoriales se creusent, au moment où plusieurs rapports officiels soulignent l’importance de la pauvreté comme facteur déterminant de l’exclusion scolaire, la question des responsabilités de l’école dans la lutte contre les inégalités est centrale. Le projet de loi d’orientation pour l’école est totalement silencieux sur ce point majeur. La politique de l’éducation prioritaire engagée en 1981 et réaffirmée par la loi d’orientation de 1989 est, de facto, abandonnée faute de volonté politique ministérielle.
Plus grave encore, le rapport annexé à la loi développe une conception de la lutte contre les inégalités qui renvoie les responsabilités de l’échec scolaire à l’élève lui-même, à sa famille et à l’enseignant isolé dans la classe. La loi l’exprime clairement : “c’est en s’attachant à résoudre les difficultés individuelles que l’on transforme le territoire”. Pas un mot sur la politique des ZEP engagée depuis plus de vingt ans. Pas un mot sur l’articulation de ces politiques et leurs bilans dans le cadre de la politique de la ville. Cette indigence politique est irresponsable.

Le Sgen-CFDT exige

un bilan et une évaluation de la politique ZEP engagée depuis les Assises de Rouen (1998) ;

une redéfinition de l’éducation prioritaire pour notamment cibler les territoires les plus marqués par les exclusions ;

un engagement pluriannuel de l’Etat s’accompagnant de moyens d’ampleur au service des contrats élaborés et négociés avec les acteurs locaux, en lien avec la politique de la ville ;

des mesures adaptées au travail en ZEP

pour la constitution et la stabilisation des équipes sur la base de projets,

pour l’accompagnement et la formation de ces équipes,

pour un temps de concertation,

pour une reconnaissance négociée de l’engagement des personnels.

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