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Le « Projet » du PS et les ZEP

20 mars 2005

Extrait de « Libération » du 19.03.05 : « Le PS tient une piste : une société moins anxiogène »

Eric Maurin, sociologue, analyse le texte socialiste sur l’état de la France en 2005.

Le conseil national du PS se réunit dimanche pour examiner le « Diagnostic sur la France de 2005 », première étape pour la préparation du projet socialiste pour 2007. Eric Maurin, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur du Ghetto français (éditions du Seuil, « la République des idées »), fait partie des experts auditionnés pour ce document.

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Dans le Ghetto français, vous montrez comment la focalisation de la politique de la ville, engagée par le PS dans les quartiers en difficulté, a masqué l’apparition de « ghettos de riches ». Le PS amorce-t-il une évolution sur la question ?

Eric Maurin : "Peut-être pas de façon aussi explicite qu’il aurait pu le faire, mais le bilan décevant de la politique de la ville comme des ZEP, également inventées par les socialistes, n’est pas occulté. Aujourd’hui, l’anxiété vis-à-vis de l’avenir, et notamment l’anxiété scolaire des parents, fait que chacun cherche de façon un peu pathétique la meilleure école, le meilleur quartier, pour lui-même et ses proches. Cette compétition est le moteur intime de la ségrégation urbaine. Elle explique que les personnes les plus aisées se concentrent de plus en plus dans quelques quartiers, une ghettoïsation par le haut est en cours. Le rapport prend acte de ce ressort essentiel de la fragmentation sociale, lequel nourrit la persistance des inégalités à l’école, tout autant que la crise aujourd’hui aiguë du logement. Une politique de la ville qui ne prendrait pas mieux en compte ces enjeux qu’aujourd’hui est vouée à l’échec."

(...)

Eric Aeschimann.

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