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"Choisir son école. Stratégies familiales et médiations locales", par Agnès van Zanten (PUF, 2009 ) . Une longue interview par L’Expresso

2 septembre 2009

Extrait du site amazon.com

Présentation de l’éditeur
Ce livre analyse les choix d’établissements et, plus particulièrement, le choix du collège par les parents des classes moyennes, intermédiaires et supérieures, dans une perspective sociologique. Les interprétations proposées, très novatrices dans le contexte français, s’appuient sur deux enquêtes qualitatives de grande ampleur portant sur 160 familles résidant dans quatre communes de la banlieue parisienne.
La première partie de l’ouvrage s’intéresse aux déterminants individuels des choix, la seconde aux médiations qui à la fois influent sur la nature des choix et les rendent possibles. Tout en se donnant, sur le plan théorique, le but de construire une théorie sociologique globale des déterminants et des processus des choix scolaires, cet ouvrage, par le mode d’écriture adopté et le recours à de nombreux extraits d’entretiens donnant à voir le point de vue des parents, peut aussi intéresser un public plus large de professionnels et d’usagers de l’école.

Biographie de l’auteur
Agnès van Zanten est sociologue et directrice de recherche au CNRS. Elle travaille à lObservatoire sociologique du changement (CNRS-Sciences Po Paris) et dirige le GDR-RAPPE (Réseau d’analyse pluridisciplinaire des politiques éducatives), ainsi que la collection « Éducation et société » aux PUF. Elle enseigne à Sciences Po et à l’École normale supérieure de Cachan, et effectue de nombreuses interventions dans des séminaires scientifiques et des journées de formation de cadres et de professionnels de l’éducation en France et à l’étranger. Elle a dirigé le Dictionnaire de l’éducation (PUF, 2008).

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[Extrait du site matin.ch du 2.09.09 : Carte scolaire : "On aide les élèves méritants aux dépens de ceux en difficulté"

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Extrait de lemonde.fr du 09.09.09 : "Choisir son école. Stratégies familiales et médiations locales", d’Agnès van Zanten

(...)Agnès van Zanten n’a pas attendu que Nicolas Sarkozy arrive au pouvoir en 2007 avec, dans ses valises, la liberté de choix de l’établissement secondaire de son enfant, pour en faire son objet d’étude. Cette universitaire, directrice de recherche à l’Observatoire sociologique du changement (Sciences Po/CNRS), creuse le sujet depuis 1999. Ses travaux ont porté sur les communes limitrophes mais sociologiquement très différentes que sont Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Vincennes (Val-de-Marne) à l’est de Paris, Nanterre et Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) à l’ouest.

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Extrait du cafepedagogique.net du 22.09.09 : Choisir son école : Au cœur des stratégies familiales avec Agnès Van Zanten

(...)
Aujourd’hui l’Etat justifie l’allègement de la carte scolaire en mettant en avant les dérogations accordées aux boursiers.

C’est une question que je vais étudier prochainement. En regardant d’abord qui sont les bousiers. Il n’est pas sûr que ce soient toujours les élèves les plus défavorisés car certaines familles ne font pas de dossier de demande. Ensuite, on a déjà pu observer que la priorité accordée au critère « boursier » par rapport à d’autres critères de dérogation varie selon les administrations locales. Enfin on peut penser que ce sont les bons élèves qui vont bénéficier en priorité des dérogations. Or la perte de quelques bons élèves dans un collège défavorisé peut changer du tout à tout son climat et son fonctionnement.

Certes, l’Etat ne peut pas revenir aujourd’hui à un modèle fondé exclusivement sur la contrainte car le droit à choisir correspond à une demande profonde des familles et à un modèle de société. Comment faire alors pour éviter l’accentuation inévitable des inégalités sociales qu’entraînerait une politique de libre choix ? Ce qui semble se dégager des travaux internationaux, c’est qu’il faut que l’Etat régule les choix soit, sur le modèle américain ou britannique, par des quotas en fonction des caractéristiques sociales ou scolaires des élèves, soit en harmonisant les pratiques entre les établissements d’un même bassin et d’une même zone. Certes la situation idéale serait celle où le choix ne serait pas nécessaire car toutes les écoles seraient perçues comme « bonnes ». Toutefois, s’il est effectivement indispensable de mettre en place une politique de discrimination positive vigoureuse pour limiter les écarts entre les établissements, il faut aussi tenir compte des limites que pose la concentration des publics en difficulté dans certains d’entre eux.

La solution est alors davantage à trouver dans une politique urbaine ?

Le désenclavement urbain ne peut pas lui non plus produire des miracles car s’il est difficile de réduire la concentration des populations défavorisées, il est encore plus ardu de limiter les pratiques d’agrégation des catégories favorisées. Par ailleurs, les situations locales sont très diversifiées. Pour étudier leurs effets sur les établissements d’enseignement, il faudrait pouvoir les suivre de façon très précise et constante. Or les administrations locales sont souvent débordées et manquent des données et des compétences nécessaires pour ce travail de longue haleine sur le terrain.

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Choisir son école - A. Van Zanten

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