> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions (et publications) militantes > La réforme Fillon sera terrible pour les ZEP, selon un lycéen favorisé à (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

La réforme Fillon sera terrible pour les ZEP, selon un lycéen favorisé à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine (L’Humanité)

25 mars 2005

Extrait de « L’Humanité » du 24.03.05 : les révoltés d’Albert-Camus.

Un mur tapissé de « non ». Non à l’endroit, non à l’envers, non en noir, en bleu, en vert, résultats du référendum que les lycéens ont organisé sur le texte. Celui de François Fillon, bien sûr, projet de loi d’orientation sur l’école que les parlementaires devraient définitivement adopter aujourd’hui. Les élèves d’Albert-Camus, à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine, savent bien que les chances sont minimes qu’il en soit autrement. Et craignent, à contrecoeur, que ce 24 mars ne soit celui de leur baroud d’honneur. Aussi veulent-ils faire du barouf. « Pour montrer que le gouvernement ne tient pas compte de notre avis. Que la façon dont il agit, ce n’est pas la démocratie », explique Antoine, grand gars aux boucles brunes, tee-shirt noir et pantalon baggy.

(...)

À chaque bout de la rue, la police empêche les voitures de passer, et les jeunes ont librement investi la chaussée. Certains jonglent, d’autres jouent du djembé et des sons de guitare électrique s’échappent ici et là. Ambiance bon enfant devant ce lycée bien coté... « La proviseure redoute que notre mouvement ternisse son image », ironise Hélène, au foulard bigarré. Albert-Camus a un statut social qui l’éloigne radicalement de certains lycées de banlieue. Ses élèves le savent. « La réforme Fillon sera terrible pour les lycées ZEP », lance l’un d’eux. Ils ont aussi compris que le texte ne les épargnera pas. « Je redoute - surtout la suppression d’options », dit Antoine, en 1re cinéma. Anne argumente. « Les options artistiques nous apportent des choses importantes. Sans elles, le socle commun sera vraiment minimaliste. » Elle pense à l’avenir, à ceux qui sont au collège aujourd’hui.

Répondre à cet article