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Suite du journal de bord (La Croix) d’une enseignante débutante en ZEP, nommée professeure principale et qui s’interroge sur Clair

19 octobre 2010

L’enseignante qui tient pour La Croix un journal de bord débute sa carrière comme titulaire sur une zone de remplacement. À son arrivée au collège, on la nomme professeur principal. Est-ce normal ?

Je ne peux pas me prononcer sur ce cas précis. Mais la vraie question qu’il soulève, c’est celle de l’organisation, archaïque à mes yeux, du mouvement des professeurs. Les moins expérimentés sont affectés dans les établissements les plus difficiles, tandis que les postes les moins exposés sont souvent occupés à titre définitif par les anciens, qui ont accumulé le nombre de points suffisants pour obtenir l’affectation souhaitée et ne veulent plus bouger.
Je souhaite faire évoluer ce système. C’est le sens de l’expérimentation du dispositif Clair, qui permet aux principaux et proviseurs de 105 établissements cumulant les handicaps (population défavorisée, échec scolaire et parfois violence) de recruter les enseignants de leur choix.

Un professeur expérimenté qui irait dans l’un de ces établissements empocherait environ 1 000 € de plus par an. De quoi convaincre un agrégé qui gagne 3 000 € par mois ?

C’est sûrement insuffisant. Mais un dispositif comme celui-là était inenvisageable il y a encore quatre ou cinq ans. Ce qui est nouveau, c’est d’avoir des enseignants qui viennent dans un établissement pour mettre en place un projet pédagogique précis et qui s’engagent à y rester au moins cinq ans. Leur engagement sera bien sûr valorisé et ils seront accompagnés. [...]

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