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Un bilan des RAR positif, mais des inquiétudes sur le nombre de postes pour le SnuIPP

11 janvier 2011

La DGESCO vient de publier son bilan
national des Réseaux ambition réussite
daté du mois de juin 2010... c’est
dire si on l’aura attendu. Le rapport sonne
positivement, actant les acquis et ciblant
sept enjeux. Les rédacteurs notent d’abord
que « les écarts se réduisent pour plusieurs
indicateurs de réussite scolaire » mais
confirment que les résultats restent globalement
trop faibles.
On retrouve ici ce qui fait la caractéristique
de ces territoires : une proportion importante
d’ élèves en très grandes difficultés. En 2010
ils sont 19,3% d’élèves de CE1 dans ce cas
en français et 22,4% en mathématiques.
Alors que hors des ZEP, ils ne sont que 7,4%
en français et 8,8% en maths.
De plus, le rapport pointe des problèmes
« d’attitude scolaire » face aux apprentissages
plus présent dans l’éducation prioritaire
qu’ailleurs. « Face à une difficulté, des
élèves se débarrassent des questions sans
prendre le temps de les creuser » insiste le
rapport. C’est ainsi que selon les rapporteurs
« la prise en charge de ces questions est un
enjeu fort pour les équipes des RAR ». A ce
titre, le rôle des enseignants supplémentaires
y est souligné comme levier pour le dynamisme
des équipes et pour l’avancée des pratiques.
Le bilan souligne aussi la « dynamique
réseau » notamment par le biais des
professeurs référents. 80 % d’entre eux se
plaignent d’une surcharge de travail.
Il est aussi précisé que « la pérennisation de
l’ensemble des moyens supplémentaires attribués
aux RAR » renforce l’autonomie et les
initiatives des équipes. Au final, le discours
est offensif mais les perspectives d’avenir
bien imprécises. Dans son introduction, le
directeur général de l’enseignement scolaire
affirme que « ce que le RAR ont dessiné,
nous allons désormais nous en emparer pour
franchir un pas supplémentaire : les
CLAIR » déclaration sans autre précision.
Pour le SNUipp, le dispositif CLAIR ne saurait
servir de politique d’éducation prioritaire.
Ce rapport le confirme : les élèves ont besoin
d’étayages forts, de prises en charge
adaptées et variées et les enseignants de formation
et d’un soutien pédagogique. A ce
titre, l’inquiétude est grande quant au sort fait
aux postes supplémentaires dans les suppressions
de postes annoncées ? Au final, élèves
et enseignants restent dans l’attente d’une
« relance » qui ne vient pas.
Lydie Buguet

Extrait de snuipp.fr du 10.01.11 : RAR : Un bilan pour quel avenir ?

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