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Créé en juillet 2008 dans le cadre du plan « Espoir
Banlieues » en faveur des quartiers prioritaires de la
politique de la ville, le contrat d’autonomie s’adresse
aux jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés et en
difficulté d’accès à l’emploi résidant dans les zones
couvertes par un contrat urbain de cohésion sociale
(CUCS). De nature expérimentale, il est mis en oeuvre
dans trente-quatre départements métropolitains et à
la Réunion. Il vise à proposer à 45 000 jeunes à l’horizon
2011 un accompagnement vers l’emploi ou la
formation qualifiante, assuré par des opérateurs
sélectionnés en 2008 par un appel d’offres du ministère
chargé de l’emploi. [...]
Au final, le public accueilli est souvent apparu aux
différents acteurs (acteurs institutionnels ou
financeurs du dispositif, principaux partenaires
locaux…) en relatif décalage avec les objectifs initiaux
qui visaient en priorité des jeunes peu ou
pas qualifiés, non repérés par le SPE, ne bénéficiant
pas des dispositifs de droit commun. Les jeunes
en contrat d’autonomie étaient le plus souvent
déjà connus du SPE (« on s’occupe des
mêmes », « on travaille sur la même cible ») et
moins éloignés de l’emploi qu’initialement anticipé.
Ce décalage avec les objectifs initiaux renvoie
à la nature même du dispositif : la phase
d’accompagnement de six mois est souvent jugée
trop courte pour une partie du public initialement
ciblé et le dispositif apparaît relativement exigeant
en termes de travail à accomplir par le jeune. [...]
L’articulation avec les dispositifs existants :
[...] Dans certains territoires, le contrat d’autonomie
est affiché clairement comme un outil à la disposition
des missions locales, complémentaire au
Civis, voire une prestation mobilisable dans le
cadre du Civis. Il est alors parfois utilisé en sortie
de Civis pour donner un « coup d’accélérateur »
à la recherche d’emploi. Dans d’autres départements,
le contrat d’autonomie est perçu comme
un dispositif supplémentaire et l’opérateur, surtout
s’il est privé, comme un opérateur supplémentaire
qui génère des phénomènes de concurrence
et de redondance.
Extrait du site du ministère du travail le 21.02.11 : Le contrat d’autonomie : mise en oeuvre par les opérateurs
et profils des bénéficiaires
Entre juillet 2008 et mars 2010 quelque 25.000 jeunes avaient signé un contrat d’autonomie dans 34 départements métropolitains, dont un tiers ont pris pied sur le marché du travail ou entamé une formation qualifiante.
Initialement 45.000 contrats étaient visés à l’horizon 2011.
Extrait de boursorama.fr du : Contrat d’autonomie : les bénéficiaires un peu différents du public ciblé
Le CIV du 18.02.11 "a décidé de renforcer le contrat d’autonomie et de financer 15 000 contrats en 2011."
Le dossier de presse du CIV annonce que "37 000 contrats d’autonomie ont été signés par des jeunes de moins de 26 ans issus des
quartiers prioritaires. Ils bénéficient d’un accompagnement renforcé, avec un taux de sorties positives débouchant sur un travail ou une formation qualifiante dans 42 % des cas."
Lire le compte rendu officiel du CIV
Contrats d’autonomie : un décalage entre la cible visée et le public finalement atteint
Nicolas Sarkozy vient d’annoncer la mise en place de 7.000 contrats d’autonomie supplémentaires. Ces contrats n’ont pourtant jamais fait la preuve de leur efficacité, comme le montre encore une récente étude de la Dares.
Lire l’article de localtis-info" du 07.03.11