Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Sur le marché de l’emploi, les jeunes issus des quartiers difficiles souffrent d’abord de leurs origines sociales et de la qualité du système d’enseignement, non d’une stigmatisation liée au quartier. Les explications de Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités
[...] « Il n’existe pas ou peu, concernant les jeunes issus de Zus, de barrières spécifiques dans l’accès aux différentes catégories d’emplois », indiquent-ils.
[...] Il n’en demeure pas moins qu’elle bouscule bien des analyses diffusées sur la stigmatisation des « quartiers sensibles ».
[...] . Qu’est-ce qui fait qu’au bout du compte les écarts sont aussi grands ? « Le capital social des parents s’avère très discriminant », indiquent-ils. 9,5 % des jeunes des cités ont un père cadre contre 25 % des autres jeunes. La ségrégation sociale du territoire, la concentration de populations défavorisées au même endroit, pèse lourd : c’est l’existence même de ces quartiers où sont concentrés les plus démunis qui pose problème. En outre, sans exagérer les écarts entre territoires, la qualité du système d’enseignement dans les Zus n’est pas équivalent à ce qui existe ailleurs. On retrouve là un effet lié au quartier !
Louis Maurin
Extrait de inegalites.fr du 28.04.11 : Emploi : de quoi souffrent les jeunes des quartiers en difficulté ?