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B* Ateliers de remédiation, action du collège RRS Pierre Blanquie à Villeneuve-de-Marsan (Landes)

5 mai 2012

Ateliers de remédiation
Collège RRS Pierre Blanquie, Villeneuve de Marsan (40)

Dates de début et de fin prévues de l’expérimentation
Le dispositif avait été mis en place progressivement à partir de la rentrée 2006. Il a été présenté, dans le cadre du FIA, pour la première fois en juin 2009 et retenu. Il est donc projet innovant depuis l’année scolaire 2009-2010, reconduit en 2010-2011 ; une demande de reconduction pour 2011-2012 a été réalisée.
Public concerné : toutes les classes de 6è, 5è et 4è (soit 12 divisions) ; 160 élèves environ concernés sur les 3 niveaux.

Diagnostic
Etablissement en éducation prioritaire (RRS) :
Grand pourcentage de PCS moyennes et défavorisées.
Résultats faibles en français à l’entrée en 6ème repérés par les résultats aux tests ROC
effectués en début d’année dans les classes de 6ème et 5ème et par l’évaluation des divers
professeurs de 4ème.
Résultats moyens en mathématiques liés en partie aux difficultés lexicales.
Résultats au DNB au-dessus du taux attendu mais en dessous des taux départemental et
Académique.
Peu d’ambition et d’investissement scolaires chez un grand nombre d’élèves.
Taux de réorientation trop important en fin de seconde (+ ou - 12%).

Objectifs
Il s’agit de repérer les difficultés rencontrées par les élèves tant sur le plan des connaissances
que sur celui des compétences et d’y remédier. Le comportement du point de vue de la vie
scolaire constitue aussi un de nos critères.
L’élève accompagné doit retrouver confiance et initiative.
L’établissement avait retenu trois objectifs prioritaires pour 2006-2010 inscrits dans son
projet d’établissement et qui sont reconduits :

  • Revisiter les pratiques pédagogiques :
    en visant la construction de méthodologies collectives et transversales et, pour ce faire, il faut
    développer la formation des enseignants en intra et inter cycles.
  • Favoriser une orientation positive,
    en accroissant la concertation des équipes, en inter cycles en particulier, et la collaboration
    avec les parents.
  • Accompagner nos élèves
    en s’appuyant sur les partenariats internes et externes, notamment dans le cadre du Contrat
    Educatif Local.

La mise en place des ateliers de remédiation s’inscrit essentiellement dans le cadre
des objectifs 1 et 3 et a constitué l’un des objectifs prioritaires depuis la rentrée 2006.
[…]

Les choix pédagogiques
Un atelier doit être en mesure de traiter un type de difficulté repérée et retenue. De par l’intérêt des regards croisés, chaque atelier est animé par une équipe interdisciplinaire ou disciplinaire de deux à trois enseignants. Ces derniers sont en relation permanente avec les équipes pédagogiques et éducatives, ainsi qu’avec les membres de la cellule de veille éducative et de prévention des ruptures scolaires.
Un atelier regroupe entre 7 et 16 élèves en fonction des problématiques, afin de pouvoir accorder à chaque élève le temps nécessaire pour l’accompagner.
Pour cette année 2010-2011, possibilité de modifier la composition des ateliers, selon les nécessités, au cours des 3 sessions de l’année, ce qui n’exclut pas l’entrée d’un élève dans un atelier en cours de session, selon l’avis de l’équipe sur une situation qui se présenterait. Le temps de bilan intermédiaire à la fin de la session et à la suite des conseils de classe de Décembre a permis d’intégrer de nouveaux élèves ou d’en faire sortir quelques-uns : il y eu peu de changements mais chacun fut l’objet d’une appréciation précise des acquis en atelier et en classe ou des besoins nouveaux qui étaient apparus.
Il est essentiel que les parents des élèves concernés et l’élève lui-même soient associés au plus près du projet pour susciter leur adhésion : des rencontres en amont, pendant et en aval du dispositif de prise en charge sont donc organisées avec eux, qui précisent le diagnostic posé, les objectifs recherchés et les moyens mis en œuvre, ainsi que l’évaluation proposée. En ce sens la réunion, parmi d’autres, de remise des bulletins de notes de mi-trimestre et des bulletins trimestriels a paru fructueuse.

Freins et leviers

  • Freins :
    • Un frein est signalé à plusieurs reprises, celui du temps nécessaire à la concertation et à l’évaluation globale du dispositif dans le cadre de son fonctionnement propre et en relation avec la vie de l’établissement (cours et vie scolaire). Les échanges entre les « animateurs » d’ateliers, la CPE, les assistants d’éducation et les professeurs sont une priorité : des temps s’aménagent mais chacun en nécessiterait davantage, ce qui n’est pas aisé à organiser. Il convient d’y réfléchir de manière approfondie, en conseil pédagogique.
    • L’autre difficulté concerne la mise en œuvre du dispositif : le décloisonnement des classes et la mise en barrettes (jusqu’à 8 classes) impactent l’organisation de l’emploi du temps et le fonctionnement général de l’établissement (rappel : 92 % d’élèves demi-pensionnaires ; 2/3 pris en charge par les transports scolaires).
    • Un autre serait le risque de ressentiment chez nos élèves devant le supplément éducatif : c’est pourquoi, les élèves inscrits 2 fois le sont dans des ateliers très différents.
    • Enfin l’on note, évidemment, la difficulté de transférer au niveau des cours compétences et connaissances acquises dans les ateliers : il faut, certainement, un temps de maturation, plus ou moins long selon les cas, tandis que, sur le plan de l’intérêt scolaire et du comportement, des attitudes positives dominantes sont observées partout.
  • Un levier paraît intéressant : la capacité observée chez les élèves, l’an dernier et au cours de ce premier trimestre, et la volonté chez les enseignants et les autres adultes impliqués à fonder ensemble des conditions diversifiées d’échanges pédagogiques qui visent à développer la créativité, avec des formes parfois plus ludiques de démarches associant des supports variés et des angles disciplinaires associés et qui suscitent la mise en commun des recherches par petits groupes à l’intérieur des ateliers. […]

Résultats constatés
[…]

Extrait du site de l’académie de Bordeaux : Bilan intermédiaire 2010-2011

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