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B* Viser l’intégration d’une classe d’accueil de nouveaux arrivants au collège Henri-Barbusse de Vaulx-en-Velin par le bais de l’opération "Ensemble pour la terre" (Forum des enseignants innovants 2012)

11 juin 2012

Primo-arrivants : « tout repose sur l’enseignant »
Entretien avec le Café pédagogique

A Vaulx en Velin, « 3ème commune la plus pauvre de France », précise Catherine Guichardaz, professeur des écoles supplémentée au Collège Henri Barbusse dans le cadre du dispositif ECLAIR, la Classe d’accueil de Primo-arrivants non francophones travaille « ensemble pour la terre » sur les planètes et la météo.
A partir du site Météo des écoles, les questions sur les saisons, le climat, la nature ont inspiré la mise en place d’un jardin pédagogique, d’un planétarium ou encore d’une station météo. Un travail considérable pour ces enfants venus de partout, de langues différentes, en situation sociale souvent précaire, et pour qui l’école doit accomplir un processus d’intégration quasiment impossible en quelques mois.

Chargée de la gestion de la classe au quotidien, Hakima Bennaïr, enseignante de lettres, s’appuie sur sa riche culture linguistique (anglais, espagnol, arabe, russe) et sa formation de docteur en littérature francophone, complétée d’une certification en français langue seconde, pour accueillir et aider à l’intégration d’élèves non-francophones. Son souci premier : mettre en valeur la langue et la culture de chacun. Une carte du monde avec les pays et les langues des élèves illustre l’étendue de son public : ils ont entre 12 et 16 ans et disposent de 3 à 9 mois pour s’adapter à une scolarité « classique ».<br< Signe révélateur : son autre classe, une 5ème « ordinaire » dont les élèves sont majoritairement issus de l’immigration, refuse de se mêler aux CLA. Fragilité d’une intégration que l’institution peine tant à conforter... [...]

Ce qui manque aux CLA pour y réussir, selon Hakima ? Une réelle politique d’intégration, qui reconnaisse la dignité égale de ces élèves et le travail réalisé avec eux, qui leur accorde davantage de moyens matériels parce qu’ils manquent de tout, qui fédère et rassemble les enseignants spécialisés dans cet enseignement spécifique ; la création de classes, plutôt qu’un simple dispositif annexe, dans lesquelles les élèves puissent prendre le temps, au moins une année scolaire, parfois deux, pour se poser et construire les rudiments de leur acculturation avec un peu de sérénité ; une politique territoriale, enfin, qui permette de tisser des liens avec les associations locales et d’entourer les familles.

Un peu de temps, de sécurité, un entourage aidant, des conditions qui semblent élémentaires pour accompagner ces jeunes gens, dont les familles sont parfois laminées et qui ont déjà traversé de très sévères épreuves.

Extrait du Forum des enseignants innovants du 03.06.2012 : Primo-arrivants : « tout repose sur l’enseignant »

 

Ensemble pour la Terre

Nombre d’élèves concernés : 100
Nombre de personnes impliquées : 9

Description
Mettre en place dans un établissement du second degré un projet pluridisciplinaire, impliquant plusieurs niveaux d’élèves et les adultes de l’établissement, dans le cadre scolaire et pendant l’Ecole Ouverte. [...]

Descriptif des étapes

  • 1 – Classe de SEGPA : Un assistant pédagogique propose de travailler sur un projet Jardin avec une classe de 6° de SEGPA. Un composteur est acheté pour enrichir la terre (lien avec la mise en place du compost en salle des professeurs).
  • 2 – Ecole Ouverte. Elle fonctionne les premiers jours des vacances (Toussaint, Hiver), un club Sciences est proposé à des élèves de 6°. L’objectif est de construire des outils météorologiques (pluviomètre, baromètre, thermomètre …) en collaboration avec l’association Planète Sciences (description du projet sur leur site). Ils décident de construire une station météo, qui sera installée dans le jardin des élèves de SEGPA. La réalisation de l’abri météo en bois est confiée aux élèves de SEGPA de 3°, dans le cadre de leur travail en ateliers. Un météorologue de Météo France est reçu au collège, valide les outils construits et propose une conférence sur la météorologie et sur le réchauffement climatique.
  • 3 – Classe de CLA (élèves nouvellement arrivés en France) Le collège s’inscrit en début d’année sur le site « La Météo des écoles », les élèves de CLA observent le ciel, notent les températures deux fois par jour sur ce site (rituels porteurs de sens et développant du vocabulaire). Des observations croisées sont effectuées, notamment avec d’autres classes d’autres pays, dont leur pays d’origine. Les élèves décident d’observer la Lune et pour comprendre leurs observations se rendent au Planétarium de la ville, ils travaillent avec des maquettes et assistent à une conférence. Le conférencier est ensuite reçu dans la classe pour valider les travaux, affiches réalisés par les élèves et apporter des compléments d’informations. Les élèves découvrent les nouveaux outils météorologiques construits par leurs camarades de 6°, l’abri – météo, cela leur permet de renseigner (en cours) davantage de rubriques sur le site de la Météo des écoles.
  • 4 – Recherches documentaires et sur le net au CDI. Tout au long de l’année, les élèves se rendent au CDI, font des recherches documentaires sur le jardin, la météorologie, le ciel … La fréquentation assidue de lieu incontournable du collège prend sens.
  • 5 – Tri sélectif. Tous les adultes, tous les élèves sont sensibilisés. [...]

Le projet

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