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1 000 écoliers de ZEP de la Réunion ont exposé leurs travaux à l’Artotheque(Clicanoo)

2004

Extrait de « Clicanoo » du 17.06.04 : 1000 élèves de ZEP exposent

Cette exposition nous est signalée... dans « Clicanoo », un quotidien de l’Ile de La Réunion qui consacre un article à Freddy Duriès, un enfant du pays qui y revient le temps d’une exposition.

Il a quitté la Réunion il y a sept ans déjà pour faire son nid à Marseille, ville dont l’école des Beaux-Arts, après celle du Port, a auréolé son cursus d’un diplôme majeur (DNSEP). A tout juste 30 ans, Freddy Duriès, qui faisait partie des artistes de Latitudes à l’hôtel de ville de Paris en décembre dernier, revient au pays, le temps d’une exposition.

Et quelle exposition ! Une sélection de toiles de facture radicale, défrayant les précipitations du temps, puisque le peintre s’interdit de leur sacrifier sa matière colorée au-delà de 48 heures, pour préserver la pureté de l’osmose spontanée, sans retouches, ni redondance.

Des invitations à s’immerger dans la mouvance d’un propos, lisse et limpide au premier regard, pour évasion prolongée, dans la foulée entre les brumes d’un imaginaire d’éloquente abstraction, à moins que ce ne soit le contraire, les œuvres se gardant de livrer d’emblée leur secret pour mieux tromper l’équilibre visuel ou l’attraction sensuelle qu’elles opèrent.

En clair, il y a une réelle magie et une singulière beauté dans cette série magistralement scenographiée, en chaud-froid d’impressions et pourtant intimes confessions.

Contre-courant et ondulations

Celles d’un jeune homme pour qui la liberté de créer ne se laisse pas obnubiler par la “tendance” et qui estime : “En peinture, il y a encore des choses à dire et à faire”. D’autres univers à inventer, comme ceux qu’il croquait, enfant, en BD. “Un petit monde où naissaient mes propres héros, leurs aventures et ma fiction”, explique Freddy qui reconnaît avoir toujours voulu être plasticien.
“J’ai eu la chance de voir s’ouvrir tout à fait à propos l’école réunionnaise des Beaux-Arts et de continuer finalement mes recherches en dessin, peinture, installation, vidéo... et BD pour continuer de satisfaire mon envie de créer. J’ai continué à Marseille où j’ai choisi de m’installer pour avancer mes projets”, raconte l’invité de l’artothèque en présentant son travail et la chronologie choisie pour cette première exposition ici, en solo.
Une suite d’abstractions de paysages où prime la lumière. Évident en “Contre-courant” la pièce qui accueille le visiteur à l’entrée et exerce, déjà, une fascination conviant à la contemplation.

Après, dans les salons, la magie s’installe et se construit autour de bonnes dispositions pour apprécier l’ambivalence du jeu visuel que décline Freddy Duriès en tension, ondulations et vibrations.

Plein la vue

Des mots qui font partie de son vocabulaire de grand “percepteur” de mouvement et de lumière, pour ne pas dire de visionnaire, qui aime partager les tiraillements intérieurs entre ses ailleurs qui passent par ici, ses rêves éveillés et en couleur. Bleus glacés, rouges sang, des espaces infinis cadrés en trompe-l’œil sur le filigrane des signes du temps présent, interrupteur, surtensions, “on-off”, “divan”, “sas”, “murmures”, “seuil”, “dure limite” ... Des propositions qui n’engagent à rien si on ne fait que le

Transparence

L’aspect pédagogique des missions de l’artothèque se trouve illustré dans ses jardins par la présentation des travaux d’élèves du primaire recensés dans les ZEP Beauséjour, Adrien-Cerneau et Jean-d’Esme de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. Le résultat d’une médiation culturelle en faveur du public scolaire. Soit pour cette année les réalisations de quarante classes représentant 1 002 élèves chargés d’une action “objet d’art” estampillée “Transp-Art-ence”. Un intitulé ouvrant la porte aux matières (verre, plastique, papier, encre, fumée), au vocabulaire (reflet, atmosphère, dévoiler, ombres, texture...) pour en concrétiser l’idée. Le résultat s’apprécie dès aujourd’hui dans les bosquets, sur les pelouses et sous les arbres en cour, à l’artothèque. Jusqu’au 4 juillet.

Marine Dusigne

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