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27 juin 2012
Vous avez précisé que les effets de la carte scolaire dépendent du visage de son territoire. Ainsi une carte scolaire efficace serait une carte scolaire à l’image des conditions de vie des habitants du secteur. Mener une telle réforme est-il envisageable ?
Oui, mais cela suppose des acteurs locaux plus à même de prendre cette question à bras le corps et capable de découper la carte de façon optimale. Il faudrait aussi faire un monitoring sur le terrain grâce à de petits observatoires capables de dire s’il y a une fuite scolaire, et d’analyser les pratiques des familles. Or, ce dispositif n’existe pas dans de nombreuses communes. Le deuxième problème est un manque de coordination entre les différentes catégories d’acteurs.
Actuellement, pour le collège en tout cas, la carte scolaire c’est d’un côté un découpage des secteurs par le Conseil général et de l’autre la gestion de l’affectation et des dérogations des élèves par l’Education nationale. Ces deux acteurs se coordonnent assez peu et cela crée des conflits entre leurs politiques. Mais c’est un problème récurrent, inhérent à la décentralisation française.
Extrait de atlantico.fr du 26.06.12 : Les effets pervers de la carte scolaire