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Concertation. Propositions de Colombe Brossel, adjointe au maire de Paris, sur la carte scolaire, la DGH et le système d’affectation

30 août 2012

Extrait de la conclusion de ce texte de 4 pages ;

Les pistes évoquées dans le tout récent rapport d’information du Sénat sur la carte scolaire comme celle de créer des secteurs « à cheval » sur plusieurs départements, ou communs à plusieurs collèges sont intéressantes dans la mesure où ce ne seront pas aux familles, mais bien aux décideurs
publics d’organiser la juste répartition des élèves. Je partage également l’objectif réaffirmé de mixité sociale et scolaire là où il existe une offre d’enseignement suffisante. Celle-ci pourrait être atteinte par différents leviers comme l’établissement d’un seuil minimal de boursier par
établissement, sorte de LRU scolaire qui, couplée à la présence de classes à pédagogies adaptées, permettrait aux établissements situés dans les quartiers les plus privilégiés d’être plus mixtes
socialement et scolairement.
Pour atteindre cet objectif l’instauration dès le collège d’une sectorisation « multicritères », sur le model d’affelnet (procédure automatisée d’affectation en lycée), pourrait ainsi intégrer outre les critères sociaux-professionnels des parents, l’adresse du domicile mais aussi la typologie de l’école d’origine (ZEP, RAR…). La diversité des territoires
conduira certainement à ce que ces critères soient adaptés en fonction des réalités locales, et en particulier du réseau de transports. L’anonymisation des procédures d’inscription pourra venir renforcer l’objectif d’égalité de traitement des élèves.

Parallèlement il me semble qu’il est important de veiller à ne pas « vider » de leurs bons éléments les établissements des quartiers populaires, sous couvert de l’idée noble de permettre à tous le meilleur. Car contrairement aux tenants du collège pour chacun, nous ne souhaitons pas un système scolaire qui condamnerait les moins bons à ne grandir qu’entre moins bons, et les meilleurs à n’évoluer qu’entre meilleurs (à ce titre il conviendrait d’interroger la pertinence du label « internat d’excellence » par exemple). Il est donc vain
d’imaginer du « busing » pour inviter les élèves des centres villes à étudier dans les quartiers périphériques pour forcer la main à la mixité. La garantie que les collèges plus ghettoisés deviennent véritablement attractifs est d’une part d’engager des plans de renouvellement urbain et de mixité de l’habitat et d’autre part de proposer à ces établissements des moyens
supplémentaires pour engager des projets d’établissements innovants et audacieux (jumelages avec des institutions culturelles, scientifiques, avec des établissements étrangers…).

La révision de la carte de l’enseignement prioritaire est un chantier qui gagnerait d’ailleurs à être mené parallèlement, car malgré un mille-feuille de labels, ils ne garantissent toujours pas plus de moyens à ces établissements.

Extrait du site refondonslecole du 29.08.12 : Contribution de Colombe Brossel
Adjointe au Maire de Paris chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative

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