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Après la réforme des rythmes scolaires, qui pilotera les nouveaux PEL ? Yves Goepfert, IA IPR, plaide pour un cadre fédérateur d’"éducation partagée" et de "coproduction éducative"

28 novembre 2012

Comment faire entrer les projets éducatifs locaux (PEL) dans la réalité ? Dotés de 250 millions par François Hollande, les PEL devraient monter en puissance dans le cadre de la réforme des rythmes. Reste à savoir qui les pilotera. Les municipalités plaident pour leur savoir faire et l’historicité de leur rôle. Le Snuipp demandent que les conseils d’école soient consultés. Certains craignent de voir les EPLE piloter les PEL. Yves Goepfert, IA IPR, qui suit cette question depuis des années, plaide pour une nouvelle structure.

Le fonds d’amorçage de 250 millions d’euros dégagé par le ministre de l’éducation nationale pour appuyer sa politique de réforme des "rythmes scolaires" (1) est une occasion sans précédent qu’il ne faut absolument pas manquer pour promouvoir une démarche nouvelle en matière de gouvernance éducative. J’ai bien dit éducative et non pas simplement scolaire.

Avoir obtenu que les projets éducatifs locaux (PEL) soient inscrits dans la loi d’orientation est un premier pas très important. Ce n’est toutefois pas suffisant car l’ambition que portent les PEL (dits de nouvelle génération parce qu’il ne s’agit pas de dupliquer ce qui a été fait jusqu’ici et n’a pas significativement changé la donne en termes de continuité et cohérence éducative à l’échelle territoriale) n’est pas clairement perçue de tous. Loin s’en faut. Les PEL sont malheureusement souvent assimilés, soit à des projets d’école ou d’établissement intégrant une dimension partenariale plus ambitieuse que d’ordinaire, soit à des contrats éducatifs locaux (CEL) intégrant une dimension scolaire plus affirmée que la simple mise en cohérence entre temps scolaire et temps péri-éducatif que promouvait ce dispositif précurseur dans le prolongement des dispositifs d’aménagement des temps de vie de l’enfant qui se sont succédés depuis 25 ans. (2)

De ce point de vue, certains termes ont leur importance. Je pense notamment que ceux d’éducation partagée et de coproduction éducative sont plus pertinents dans le contexte actuel que les termes de co-éducation et de partenariat. Car il s’agit bien d’instituer un cadre permettant de définir ce qui relève du domaine de l’éducation partagée (3), d’organiser et de mettre en œuvre la coproduction éducative. Ce qui ne correspond ni à l’extension du champ d’action (et/ou de compétence) de tel ou tel (école, municipalité, associations,...), ni à la simple addition des interventions (et/ou compétences) de chacun. On est dans la logique systémique du 1+1 = 3 qui doit permettre de faire émerger de nouvelles marges de manœuvre (y compris dans la mobilisation des moyens humains et financiers), de nouvelles potentialités et de nouvelles réponses, le plus souvent innovantes.

Extrait de cafepedagogique.net du 27.11.12 : Tribune : Projet éducatif local, loi d’orientation et fonds d’amorçage de 250 millions d’euros

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