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Les voeux de V. Peillon à la presse : La suppression du zonage n’est pas d’actualité. G. Pau-Langevin : vers un pilotage national de la réussite éducative (source Tout Educ)

29 janvier 2013

L’agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) "verse chaque année environ 95 millions d’euros pour financer des activités péri-scolaires. Nous souhaitons donc faire un bilan de l’usage qui est fait de cet argent", et mettre en place "un pilotage national" alors qu’on assiste à une certaine dispersion des actions. George Pau Langevin répondait à une question de ToutEduc sur les activités périscolaires et de soutien hors temps scolaire (après 16h30). Avec Vincent Peillon, la ministre en charge de la Réussite éducative présentait présentait ses vœux à la presse aujourd’hui 28 janvier. Elle estime par ailleurs que "la réussite éducative dépend de plusieurs facteurs – environnement familial, environnement culturel", et elle insiste sur l’importance de la coordination interministérielle qu’elle assure.

Elle rappelle également qu’une journée de la Réussite éducative se tiendra le 15 mai prochain, réunissant "beaucoup d’acteurs de terrain", ce qui permettra de systématiser certains innovations telles que l’accès des parents dans l’Ecole pour apprendre la langue française ou passer certains diplômes comme le BAFA.

A propos des enfants Roms de Ris-Orangis, la ministre déléguée a précisé qu’elle avait adressé une lettre aux élus et aux recteurs expliquant que "ces enfants sont avant tout des enfants" et qu’ils doivent être accueillis au sein de l’Ecole comme les autres. "Nous avons constaté les réticences de l’opinion publique devant ces enfants. Toutefois, ils ont été scolarisés. C’est un premier pas. Ils ne devraient pas être mis à l’écart", puisqu’ils ont d’abord été regroupés dans un gymnase. Elle parle d’une lutte contre les clichés, d’un combat et de "demi-victoires". Elle ajoute qu’au niveau national, une réunion est prévue avec les CASNAV (centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs) "pour faire le point".

Quant à Vincent Peillon, il y insiste, la refondation dépasse de beaucoup la loi d’orientation. Doivent suivre la réflexion sur le collège et le lycée. Toutefois, l’organisation de la pause méridienne au collège pourrait venir sans attendre. En revanche, la question des vacances d’été et de l’organisation de l’année scolaire avec la répartition des petites vacances ne devrait pas être réglée avant 2015. S’il estime qu’il faudra 10 ans pour installer complètement cette refondation et en évaluer les premiers résultats, il croit que l’engagement de faire diminuer de 20 000 le nombre de décrocheurs d’ici septembre 2013 sera tenu.

Revenant sur la réforme des rythmes scolaires, il assure comprendre l’inquiétude des enseignants, qui redoutent d’être "entre les mains des collectivités", mais il insiste, c’est le DASEN (le directeur académique des services de l’Education nationale) qui tranchera en fonction de "l’intérêt pédagogique" des projets, et c’est donc l’Education nationale qui garde la main. Il ajoute qu’il a rencontré les enseignants parisiens et qu’il est sensible à leur "blessure". Mais pour lui, il s’agit avec cette réforme d’ "obliger les uns et les autres", le préfet et le recteur, les enseignants et les animateurs, "à se parler", et cela "dans l’intérêt des enfants".

Le ministre de l’Education nationale a aussi souligné que "l’état de l’école n’est pas bon". Il cite notamment la baisse du nombre d’inscrits dans les universités depuis quelques années, la dégradation des performances scolaires des élèves et de leur confiance en eux, et la hausse des inégalités dans les ZEP, avec 28 % des élèves en difficulté à l’entrée en 6e contre 11 % dans les autres territoires. Il dit que la suppression du zonage n’est pas d’actualité, que "l’efficacité n’est pas au rendez-vous", mais qu’il faut faire évoluer la situation "avec précautions", sans déstabiliser les équipes, en se méfiant des "effets pervers", tout en menant la réflexion sur la carte scolaire. La DGESCO en est chargée.

Enfin le ministre, à propos de la loi d’orientation, rappelle l’importance du débat parlementaire "pour faire progresser le texte".

Extrait de touteduc.fr du 28.01.13 : La réussite éducative, l’éducation prioritaire, la refondation... au menu des voeux de V. Peillon et G. Pau-Langevin

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