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Souvent, quand on est responsable politique, petit ou grand, et que l’on veut ou que l’on prétend changer le domaine éducatif, on se demande quelles sont les valeurs qui peuvent ou qui doivent présider aux principes de cette intervention, sachant que l’on est peu ou prou en charge du bien commun. On cherche alors à s’appuyer sur un ensemble de valeurs ou à se justifier par elles.
Pour notre part, nous pensons que l’éthique de l’éducation doit se référer aux quatre principes suivants :
- Arrêter de favoriser ceux qui ont plus.
- Faire en sorte que ceux qui ont plus aient moins.
- Faire en sorte que ceux qui ont moins aient plus.
- Arrêter de défavoriser ceux qui ont moins.
[...] Faire en sorte que ceux qui aient moins aient plus.
Les politiques dites de compensation s’inscrivent souvent dans cette logique. Qu’il s’agisse des RASED, des ZEP, des internats d’excellence, des heures de soutien ou de dispositifs de ce type, on voit bien que l’optique est la même : compenser, au moins pour certains, la discrimination négative dont ils sont victimes. Faire un peu plus pour qu’ils aient un peu moins de moins. Chacun sait que les moyens et les résultats de ces dispositifs sont sujets à réussite et à discussions.
Arrêter de défavoriser ceux qui ont moins.
Évidemment il est délicat d’afficher vouloir favoriser un tel principe... Il n’empêche. Tout ce qui ôte des moyens, même compensatoires, aux zones défavorisées par exemple, ne peut que contrecarrer ce principe. [...]
Extrait de lemonde.fr du 20.04.12 Le changement en éducation passe par des principes éthiques
Source : le Café pédagogique du 02.04.13