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Compte rendu SGEN de la 2e réunion au MEN sur le chantier éducation prioritaire (19 avril 2013)

26 avril 2013

Le vendredi 19 avril s’est tenue la deuxième réunion du "chantier n° 1 de la Refondation". Son thème était la cartographie et les critères de l’éducation prioritaire.

Jean-Paul DELAHAYE reprenait des points évoquées lors de la précédente réunion :

On sait empiler les dispositifs, mais peu les faire évoluer. Ces dispositifs eux-mêmes sont d’une grande hétérogénéité (en éclair, les PCS vont de 40 à 95 %, en RAR de 20% à 90%).

Les labellisations sont figées et mal adaptées, et le lien avec la politique de la ville est distendu.

L’ENJEU C’EST DE CONSTRUIRE UNE POLITIQUE LISIBLE, CIBLÉE ET RÉGULIÈREMENT RÉVISABLE

Il faut se poser la question des critères à prendre en compte et trouver un consensus : que ces critères soient explicites, nationaux (éviter les disparités) et facilement actualisables.

Dans le choix des indicateurs retenus, il faut se poser la question du poids respectif (par exemple : contexte social et réussite scolaire — retard entrée en 6ème).

Présentation ensuite de plusieurs diapositives d’un powerpoint :
- les dispositifs de l’éducation prioritaire stricto sensu ont évolué dans le temps, tant qualitativement que quantitativement ;
- les dispositifs de l ’éducation prioritaire ont croisé ceux de lutte contre la violence, introduisant des confusions ;
- les dispositifs de l’éducation prioritaire se recouvrent plus ou moins bien avec ceux de la politique de la ville ;
- une carte pour l’essentiel bien située s’agissant des écoles et établissement les plus difficiles (seuls 2 collèges ayant plus de 70% de PCS défavorisés et 60% de boursiers ne sont pas en Éducation Prioritaire), mais avec un nombre non négligeable de collèges et d’écoles (proches moyennes hors EP) dans la carte.

La DGESCO souhaite entendre les organisations syndicales sur un certain nombre de questions :

 

Question à travailler au départ de la démarche :

♦ Ne faut-il pas chaque fois que possible privilégier une démarche de recherche de mixité sociale plutôt que l’éducation prioritaire ?

♦ Quelle prise en compte des spécificités des lycées (zone de rayonnement académique et même parfois interacadémique) ? Faut-il conserver les lycées dans la cartographie de l’EP ou leur consacrer une autre politique ? Notamment quelle place pour la mixité sociale en GT ? Quelle politique pour les LP ?

♦ Quelle prise en compte des zones rurales défavorisées, isolées ? Relèvent-elles de l’éducation prioritaire, d’une éducation prioritaire spécifique ou d’autres dispositifs ?

♦ Quelle prise en compte des problématiques spécifiques des Outremers notamment Guyane et Mayotte qui présentent un cumul de difficultés différentes de celle de l’EP de métropole ?

♦ La politique d’éducation prioritaire ne doit-elle pas être réservée aux zones urbaines touchées par des difficultés économiques, sociales et culturelles significatives ? Ne doit-on pas mieux distinguer écoles et collèges ?

 

Questions sur la méthode pour travailler la carte :

♦ Nous ne disposons pas d’indicateurs pertinents concernant les écoles dans nos propres systèmes d’information. Pourtant le cadre de la refondation invite nettement à partir de l’école. Comment compenser cette difficulté ?

♦ Quels sont les indicateurs pertinents à prendre en compte pour caractériser les populations d’élèves en éducation prioritaire ?

♦ Faut-il prendre en compte des données des résultats scolaires ?

♦ Faut-il prendre en compte des données sociales de l’INSEE comme la grande pauvreté, le chômage, le revenu médian, les familles monoparentales, le niveau de diplôme des parents... (indicateurs parfois disponibles par communes et parfois par zones plus réduites)

♦ Jusqu’où devons nous aller dans la recherche de convergences avec les zonages de la ville ?

 

Questions sur la carte à plus long terme :

Quelles devraient être la stratégie et les modalités de révision de la carte de l’éducation prioritaire :
♦ Rythmes ?
♦ Lien avec l’évolution des populations concernées ?
♦ Lien avec l’évaluation des résultats de l’action publique ?

Le Sgen-CFDT a rappelé que bien évidemment la priorité doit aller vers une politique de mixité sociale la plus généralisée possible, en particulier en travaillant la carte scolaire au niveau des bassins de formation — en y intégrant aussi les établissements privés sous contrat —. En ce qui concerne la définition des Zones d’Éducation Prioritaire, le Sgen-CFDT fait le choix d’une cartographie en phase avec la politique de la ville pour cerner les établissements les plus en difficultés.

Certainement faudra-t-il s’appuyer aussi sur des indicateurs INSEE. Pour ce qui concerne les indicateurs scolaires, les années de retard à l’entrée en 6ème deviennent moins pertinents (cf politique sur le redoublement). Et il faudra accompagner la sortie du dispositif pour ceux qui sont encore en éducation prioritaire (avec un accompagnement des personnels au niveau du mouvement par exemple, et un système de clause de sauvegarde pour les régimes indemnitaires).

Si l’analyse de situation doit se faire au niveau des écoles (pour les écoles, le fait de faire rentrer en éducation prioritaire toutes les écoles d’un collège EP), et que les critères sociaux sont les plus pertinents (CSP, boursiers), il faudra bien se poser la pertinence d’une base d’élèves qui n’intègre pas les CSP... sans vouloir relancer les polémiques sur « base élève ».

Pour les lycées, il rappelle aussi sa proposition de développer les établissements polyvalents qui permettent de mieux mixer les publics, et son choix de faire évoluer le lycée vers des parcours moins filiarisés.

Enfin, sur le point de la spécificité des territoires d’outremer, en particulier Mayotte et la Guyane, le Sgen se prononce pour un dispositif qui dépasserait largement la politique de l’Éducation Prioritaire, mais correspondrait à une politique interministérielle forte, tant les difficultés sont grandes.

Prochaines dates de réunion du groupe de travail :

♦ 16 mai : les pratiques pédagogiques

♦ 4 juin : les conditions de travail des enseignants

♦ 2 juillet : quelles organisations fonctionnelles ?

À noter que les Assises de l’Éducation Prioritaire se dérouleront dans le courant du 1er trimestre de l’année scolaire 2013-2014.

Extrait de cfdt.fr du Education prioritaire. Compte rendu de la deuxième réunion au ministère

 

Le compte rendu SGEN de la réunion du 6 mars 2013

 

Voir aussi Compte rendu SGEN de la 2e réunion au MEN sur le chantier éducation prioritaire (19 avril 2013)

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